Les principales étapes du chantier de la ligne 12
Le mois dernier était à célébrer la victoire d’Aubervilliers qui a obtenu le prolongement de la ligne 12 du métro vers son centre-ville.
Le moment est maintenant venu de détailler l’énorme chantier à venir.
Le mois dernier était à célébrer la victoire d’Aubervilliers qui a obtenu le prolongement de la ligne 12 du métro vers son centre-ville.
Le moment est maintenant venu de détailler l’énorme chantier à venir.
Le mois dernier était à célébrer la victoire d’Aubervilliers qui a obtenu le prolongement de la ligne 12 du métro vers son centre-ville.
Le moment est maintenant venu de détailler l’énorme chantier à venir.
Bon alors, c’est pour quand ? » Comme beaucoup, Samuel se pose la question.
Nora, elle, n’y croira que le jour où elle montera dans la rame ! Les Albertivillariens seraient-ils des adeptes de saint Thomas ?
Il faut dire que le métro en centre-ville, voilà bien trois générations qu’il en est question...
On ne reprochera donc à personne de continuer à toucher du bois (élus compris) tant que la première pelleteuse ne sera pas entrée en action.
Renseignements pris auprès de la RATP, le calendrier des travaux est en train d’être précisé. Quelles en seront les principales étapes ?
L’énorme chantier devrait démarrer fin 2006, ou, au plus tard, début 2007.
En trois ans, il s’agira de percer le tunnel jusqu’à son bout (3,8 km de long) et d’ouvrir Proudhon-Gardinoux, la première des trois nouvelles stations de la ligne 12 prolongée.
Le plus délicat : le creusement du tunnel sous le périph’
En toute logique, la RATP va commencer... par le commencement !
A savoir le réaménagement de la station Porte de la Chapelle, l’actuel terminus de la ligne, pour l’ouvrir vers le sud.
Cette première portion du tunnel, parce qu’elle passera sous les fondations du boulevard périphérique et de l’échangeur de l’A1 et de la N1, sera délicate à creuser.
Impossible techniquement d’effectuer le forage avec un tunnelier, il faudra s’en remettre à des moyens plus traditionnels.
De tunnelier, en revanche, il sera bien question une fois franchi l’obstacle.
Le monstre d’acier sera assemblé au fond d’un puits aménagé au Pont-de-Stains (où, ultérieurement, la deuxième station verra le jour) et se mettra en action pour faire la jonction avec le segment de la Porte de la Chapelle.
De là, il sera rapatrié au Pont-de-Stains, pour partir dans l’autre sens vers la mairie d’Aubervilliers, et même au-delà, puisque pour permettre le retournement des rames en bout de ligne il sera nécessaire d’aménager une arrière gare au futur terminus.
30 mois pour Proudhon-Gardinoux
Alors que le tunnelier sera occupé à manger les milliers de tonnes de terre qui le sépareront encore de son point d’arrivée, la construction de la station Proudhon-Gardinoux aura déjà commencé.
Le chantier, à ciel ouvert, durera une trentaine de mois. A 20 m de profondeur, les quais, aménagés sur une longueur de 80 m, seront desservis par deux escaliers, un escalator et un ascenseur chacun.
Touche d’originalité, une ouverture en surface permettra d’éclairer la station de lumière naturelle.
Autre initiative astucieuse, le canal Saint-Denis sera utilisé pour évacuer les déblais en péniche.
La RATP prévoit d’exploiter la ligne 12 prolongée avec le matériel roulant actuel (MF67) au rythme d’une rame toutes les 2 minutes aux heures de pointe (fréquentation estimée : 4 millions de voyages annuels).
Il en coûtera 200 millions d’euros pour construire la première des trois stations et forer le tunnel jusqu’à son bout.
Dans une deuxième phase, il faudra investir 35 millions d’euros supplémentaires pour en faire déboucher les deux dernières stations (Pont-de-Stains et Mairie d’Aubervilliers).
Sauf aléas, la mise en service de Proudhon-Gardinoux est prévue au premier semestre 2010. Ça roule !
Frédéric Medeiros
Le 8 juin 2006