La bataille de Iéna et Auerstedt
L’Europe vers 1806
Après la victoire de Napoléon sur les armées alliées de Russie et d’Autriche à Austerlitz, le 2 décembre 1805, le visage de l’Europe avait profondément changé.
La France avait occupé l’Italie et les Länder du Sud de l’Allemagne. Malgré tout, l’espoir de paix avait germé à nouveau après le traité de Pressburg, signé le 26 décembre 1805. La cession de Hannovre à la Prusse semblait devoir permettre un certain rapprochement. Mais la fondation de la « Confédération du Rhin » en juillet et ainsi la cessation d’existence du Saint Empire, provoque un ultimatum prussien à Napoléon pour qu’il retire ses troupes au-delà du Rhin jusqu’au 8 octobre.
Le 7 octobre trois colonnes de l’armée française se dirigèrent vers la Thuringe.
Le 12 octobre la guerre avait été déclarée.
Le 14 octobre quelques 240.000 soldats français d’un côté et prussiens et saxons de l’autre s’affrontèrent sur les deux champs de bataille d’Iéna et d’Auerstedt. Les pertes ont été enormes. 6.000 hommes côté français et 25.000 hommes côté prussien et saxon. De facto, cette défaite éclatante sonna le glas de l’ancien Etat prussien. (texte de JenaKultur / AG "Jena 1806" e.V.)
Anecdote
Friedrich Hegel, qui était à l’époque professeur à l’université de Iéna, avait complété son œuvre, "La Phénoménologie de l’Esprit", pendant que la bataille faisait rage. Il considérait que cette bataille était « la fin de l’Histoire », en termes d’évolution des sociétés humaines vers ce qu’il appelait « la démocratie libérale ». Ce thème a été repris par l’économiste américain Francis Fukuyama : "La fin de l’Histoire et le dernier homme" après la chute du mur.