Les fresques de Gaston Balande
Durant la période des grands travaux de l’hôtel de ville des années 1920, la municipalité commande deux peintures murales exaltant les valeurs morales d’un certain idéal républicain.
- La première intitulée Le travail évoque les vertus de courage et de force qui s’incarnent dans des figures masculines, dans le travail physique des bâtisseurs.
- La seconde, L’offrande évoque le thème de l’abondance où les femmes symbolisent la fécondité, la beauté, et sont nourricières.
De larges proportions (3,40x3,4 m), ces conceptions allégoriques, réalisées dans un style néo-classique, optent pour des lignes simples, des personnages puissants et sains, à la fois nobles et hiératiques, et de couleurs pâles et proche des aplats, en pleine lumière.
Le 23 octobre 1928, le Conseil municipal d’Aubervilliers délibère « la dépense de 5 400 Francs mise à la charge de la commune pour sa participation dans les frais résultant de décoration de l’Hôtel de Ville », confiée à Gaston Balande par le Conseil général, le 11 juillet de la même année, pour la somme de 27 000 francs.
Ces décorations prennent la forme de plusieurs fresques dans le petit salon. Suite aux travaux de réaménagement successifs de l’hôtel de ville, seule les deux fresques principales « L’offrande » et « Le Travail » sont encore visibles aujourd’hui. Cependant, l’artiste a conçu initialement la décoration de l’ensemble des murs du petit salon.
Les deux fresques principales forment à l’origine un T au dessus de chaque porte. De même, les linteaux étaient également peints comme en atteste les images furtives réalisées à l’occasion des travaux de 1994. Les fresques ont été préservées et se trouvent sous le revêtement actuel. Il serait en principe possible de les exposer à nouveau, cependant les fresques principales ont été restaurées entre temps. Au-delà de la suppression des revêtements actuels, il faudrait envisager également la restauration des parties actuellement invisibles pour le visiteur.
Gaston Balande : (1880 Saujon - 1971 Paris)
Elève du paysagiste COUTRAUD puis de CORMON et de Robert BUNNY aux Arts Décoratifs, il excelle dans la représentation des paysages sobres et dépouillés, des ports encombrés de chalands, de voiles et de mâtures et s’intéresse aussi à la peinture décorative et murale. Il réalise également des fresques pour les Gobelins ou pour des paquebots comme « Normandie ». Il illustre enfin des ouvrages.