Archives de la Ville d’Aubervilliers

450 millions d’euros pour le Campus Condorcet

publié le 30 juin 2011

Où pouvait-on mieux étudier la
société qu’ici, à Aubervilliers ? »,
aura déclamé Valérie Pécresse,
ministre de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche, au siège de Plaine Commune
le 3 septembre dernier.
Nulle part
ailleurs, depuis la validation du projet du
Campus Condorcet Paris-Aubervilliers
par l’Etat en février dernier.

De sorte que, suspendu à la voix ministérielle
qui ne tarissait pas d’éloges sur ce
qui sera dans quelques années « l’un des
plus grands campus de Sciences humaines
et sociales d’Europe, et donc du monde »,
le parterre d’universitaires et d’élus attendait
ici avec impatience l’annonce de la
participation de l’Etat en cette matière…
« J’ai décidé d’attribuer une dotation de
450 millions d’euros au projet […]. J’espère
que les collectivités territoriales d’Ile-de-
France s’engageront au même niveau que
l’Etat », lâchera in fine Valérie Pécresse.

Explication de texte : ces 450 millions,
non consommables, seront donnés à la
fondation en charge de mener à bien l’édification
du campus et sa maintenance.
En clair, la dotation étatique sera placée
et engendrera ainsi des intérêts qui financeront
construction et entretien du pôle
universitaire, cela dans le cadre d’un partenariat
public-privé.


Vidéo sur la validation de l’engagement financier de l’Etat en faveur du futur campus Condorcet

Un investissement estimé à 600 millions d’euros

Pour mémoire, le coût total de construction,
hors foncier, est estimé à quelque
600 millions d’euros.
Dans cette perspective,
les collectivités territoriales – Région,
Département, Ville de Paris, communauté
d’agglomération de Plaine
Commune – se sont déjà engagées à hauteur
de 107 millions d’euros, dont 74 millions
pour la seule Région.
« On est dans
une configuration intéressante même si
la dotation de l’Etat prend une forme
particulière, analysait le maire, Jacques
Salvator
.
Des exemples étrangers montrent
que le procédé peut être efficace, qu’il peut avoir un effet de levier pour d’autres
financements : c’est un pari.
Maintenant,
tout peut démarrer, une force d’entraînement
est à l’oeuvre et le projet est vraiment
sur les rails. »

Quid des retombées pour Aubervilliers ?

« Il faut que les habitants en profitent
en matière d’emploi, de formation, d’une
nouvelle image de la ville.
Nous y serons
attentifs », assurait le maire. De fait, l’affaire
est d’envergure : le site du campus à
Aubervilliers doit accueillir quelque
15 000 chercheurs et étudiants sur
138 000 m2.
Partie prenante dans le pilotage
initial du projet, Marc Guerrien, élu
en charge du Développement universitaire,
raisonnait d’emblée au futur proche :
« Bien sûr, c’est tout bénéfice pour la ville.
Mais cela nous donne aussi une responsabilité
pour accompagner la réalisation
du projet en terme d’équipements collectifs,
utiles à la fois pour les étudiants et
les Albertivillariens. »

Eric Guignet
Le 8 septembre 2009