Archives de la Ville d’Aubervilliers

Mercredi, c’est piscine !

publié le 3 mai 2007

Tout sportif de haut niveau le sait : en compétition, il y a les bons jours et les mauvais...
Comme ce 6 juillet 2005 où Paris perd contre Londres le droit d’organiser les JO 2012.
A Plaine Commune, on accuse le coup. Il faut dire que le territoire de la communauté d’agglomération, outre le Stade de France au cœur de l’événement, y aurait récupéré plusieurs équipements d’envergure dont le Grand Stade nautique prévu sur le Landy.
A l’eau, la méga-piscine ?
Le projet remonte à la surface illico avec, au lendemain du jour funeste, l’annonce faite par le Premier ministre Dominique de Villepin que ce projet se concrétiserait quand même.
Dix-huit mois plus tard, on en est enfin à peu près sûr...

Intéressées : Plaine Commune, la FFN et Paris

Une (vraiment) longue attente pour un équipement souhaité pourtant par tous.
Par Plaine Commune et Aubervilliers, il va sans dire. Mais aussi par la Fédération française de natation (FFN) et l’Etat, soucieux que se construise le complexe nautique qui manque à l’Hexagone pour accueillir des compétitions internationales.
Sans oublier Paris, également de la partie, parce qu’à la recherche de lignes d’eau extra muros pour combler un déficit de bassins qui l’oblige à rationner son public scolaire.

Un budget difficile à boucler

Une belle unanimité qui n’a pas empêché le dossier d’être à deux brasses de couler... Pourquoi ? Parce qu’une piscine, ça coûte cher.
Et une très grande piscine (avec quatre bassins homologués), très cher ! Dans le dossier de candidature Paris 2012, le projet était déjà évalué à 54 millions d’euros.
Or, depuis, la facture a été revue à la hausse. Et ce sont 11 millions d’euros qui se sont rajoutés à l’addition.
Sauf que, personne, évidemment, ne se propose spontanément de prendre cette rallonge à sa charge !
Plaine Commune, c’est une évidence, n’en a pas les moyens.
C’est aussi une question de principe pour les élus de la communauté d’agglo-mération.
Certes, la collectivité serait la première bénéficiaire d’un équipement qui servirait d’abord à sa population et dont elle assumerait la gestion.
Mais le Stade nautique serait tout aussi utilisé par la Fédération française de natation.
Dans ces conditions : « A l’Etat de faire un effort pour être à la hauteur d’un projet dont l’envergure déborde du simple cadre local », affirme son président, Patrick Braouezec.

Plaine Commune fait un geste, l’Etat suit

Il y a les mauvais jours... et il y a les bons ! Le mercredi 4 avril, les principaux protagonistes du dossier se retrouvent au siège de Plaine Commune.
Jean-François Lamour, le ministre des Sports, est là, comme Henri Serandour, le président du Comité français olympique, et Francis Luyce, le patron de la FFN.
Et ce qui avait été annoncé prudemment comme une simple réunion de travail va se conclure, finalement, par un accord en bonne et due forme.

Le premier pas est fait par Plaine Commune qui se propose de commercialiser un immeuble de bureaux à proximité du futur Stade aquatique et d’en utiliser la totalité de la recette foncière pour acheter les quatre hectares de terrain nécessaires au projet (et les dépolluer).
L’Etat (et la Région) auraient mauvaise grâce à ne pas suivre.
Ils s’engagent donc, eux aussi, à réévaluer leur participation.
Reste encore 1,7 million à trouver pour boucler définitivement le budget, mais pour Jean-François Lamour à la sortie de la rencontre, « l’affaire est faite ».

Les mois qui viennent ne devaient pas le démentir, c’est à l’automne qu’aurait lieu le concours d’architectes.
Avec un démarrage du chantier envisagé à la mi 2010 pour une ouverture à la mi 2012 (ce qui permettrait à la France de « candidater » aux Championnats d’Europe qui se dérouleront cette année-là).

Au fait, quel âge aura alors Laure Manaudou ?

Frédéric Medeiros
Le 3 mai 2007