Archives de la Ville d’Aubervilliers

Où en est-on au Landy après le oui ?

publié le 11 décembre 2006 (modifié le 8 janvier 2007)

La réunion du
Conseil consultatif de quartier
(CCQ) se déroule dans les locaux de
la maternelle Doisneau, et du dehors,
on entend les éclats de voix !
C’est un peu toujours comme ça au
Landy.
On s’engueule beaucoup, et
même quand on est (quelquefois)
d’accord, on parle fort...

De l’autre
côté du canal, le plus petit quartier de
la ville a son identité mais aussi des
difficultés plus marquées qu’ailleurs
(habitat insalubre et hôtels meublés,
pauvreté et grandes familles, enclavement
et absence de commerces).
Face
aux habitants, les trois élus du CCQ,
Jacques Salvator, Lucien Marest et
Abderrahim Hafidi, « mouillent la
chemise ».
Pour convaincre ici, mieux
vaut être tonique !

D’où une certaine surprise à la vue
du calme qui règne lors des deux
heures consacrées à la concertation
préalable à la création de la ZAC
(Zone d’aménagement concertée) du
Landy, en présence d’Evelyne Yonnet,
maire-adjointe à l’Urbanisme, et
d’une élue de Saint-Denis, la première
étape concrète du projet de rénovation
urbaine que la Ville et Plaine
Commune ont dans leurs cartons
pour le quartier.

Qui ne dit mot
consent ? En fait... c’est assez ça. Pas
parce qu’au Landy on serait subitement
devenu docile, mais parce que
beaucoup a déjà été dit et négocié
dans des réunions précédentes.

L’étape de la ZAC

Au printemps, le projet vu avec les
habitants et conjointement présenté
par Aubervilliers et Saint-Denis (puisqu’il
concerne aussi le quartier voisin
de Cristino Garcia) avait reçu le feu
vert de l’Anru.
Une validation qui
valait des millions ! « L’Agence nationale
pour la rénovation urbaine a
décidé de verser 15,5 millions d’euros
pour aider à cette requalification de
grande ampleur », a rappelé Catherine
Centlivre en préambule.
La technicienne
de Plaine Commune Développement,
l’aménageur de la Ville et
de la communauté d’agglomération
qui assurera le suivi des opérations
(relogements, démolitions, reconstructions,
interventions sur l’espace
public, etc.), était là pour lancer la
suite après ce oui.
A savoir une ZAC
pour pouvoir préparer le terrain (en
rachetant des parcelles) au chantier.
Tout comme la Villette, le projet
vise à la fois à éradiquer de l’habitat
insalubre tout en assurant le relogement
de ses occupants, et aussi à
ouvrir le quartier, au propre comme
au figuré, sur plus de mixité sociale et
en l’aérant dans son environnement.

Ilot par îlot, Catherine a déroulé
devant l’assistance ce qui serait le
calendrier idéal.
« Une création de la
ZAC à l’été pour des premières
constructions début 2008. »
A l’horizon
2012, et si le programme suit le rythme prévu, le Landy aura bien
changé...

Avec 300 logements neufs
(environ 80 HLM, 130 habitations
en accession et une cinquantaine de
logements en locatif à loyer intermédiaire).
Mais aussi, avec la création
d’un groupe scolaire intercommunal
de 24 classes maternelles et primaires
rue Murger, l’extension du square
Roser, la réhabilitation du Centre du
même nom, l’ouverture d’un mail
traversant vers le canal (en passant par la barre Rosa Luxemburg), l’aménagement
d’une cité artisanale rue du
Landy (pour les commerces, ce sera
sur l’ancien site Olivetti).
Le tout
pour un investissement de 121 millions
d’euros (dont 9 millions à la
charge directe d’Aubervilliers et
18 millions à celle de Plaine Commune).
Oreilles bien ouvertes, les habitants
du Landy attendent maintenant
de voir...


Frédéric Medeiros
Le 11 décembre 2006