Archives de la Ville d’Aubervilliers

Appel au calme

publié le 4 avril 2005 (modifié le 5 avril 2005)

Un jeune homme de 17 ans, Karim, est décédé après une chute brutale en scooter, survenue le vendredi 1er avril, à 13 h 30, alors qu’il était poursuivi par un véhicule de police, chemin du Cornillon à Saint-Denis, près du stade de France.
Des heurts entre les forces de l’ordre et des jeunes se sont alors produits dans les nuits du 1er au 2 et du 2 au 3 avril, en différents lieux de la ville.
Des dégradations ont été commises contre des magasins, des véhicules en stationnement, des jeunes ont été blessés et 40 d’entre eux, placés en garde-à-vue.

Selon l’avis de la Préfecture, confirmé par différents témoins, le décès de Karim serait accidentel.

Face à de tels évènements, j’ai décidé d’intervenir.

D’abord, j’ai téléphoné à la mère de l’adolescent décédé pour lui présenter toutes mes condoléances devant le deuil qui touche sa famille.
Ensuite, j’ai réuni l’ensemble des professionnels, des élus et des services municipaux qui se sont mobilisés, une partie de la nuit.
J’ai, par ailleurs, recueilli différents témoignages et informations parmi la population.

J’ai rencontré les commerçants dont les vitrines ont été vandalisés.

Je rencontrerai dès la semaine prochaine une délégation des amis de la victime.
J’ai contacté le Préfet de la Seine-Saint-Denis pour lui demander d’assurer la tranquillité et la sécurité de nos concitoyens et de veiller à ne laisser se développer aucune provocation d’où qu’elle vienne, dans les prochains jours.

Enfin, je voudrais m’adresser à l’ensemble des familles d’Aubervilliers pour lancer un appel à la raison, au calme, et je fais appel à leur responsabilité de parents.

En effet, tous les observateurs ont noté la présence importante de mineurs sur les lieux de la confrontation avec la police.

Je veux dire aux parents, aux enfants, aux jeunes, que les dégradations, les exactions, les provocations ne servent l’intérêt de personne, ni ceux de la famille en deuil, ni ceux d’une population modeste qui voit ses voitures brûlées, ses vitrines de magasins détruites.

Il s’agit pour tous de revenir au calme et de penser à cette famille endeuillée par la perte d’un des siens, mort à 17 ans.

C’est là, que se trouve le respect et la dignité dont AUBERVILLIERS a toujours su faire preuve.

Pascal Beaudet
Maire.