¡Adiós Sebastián !
1936. Une photo montre un jeune andalous en tenue d’officier. Félix Pérez Garrido a seulement 18 ans et s’apprête à rejoindre Madrid pour intégrer la 24e brigade espagnole… de celles qui combattront aux côtés des brigades internationales.
Communiste engagé, il s’agira de défendre Madrid, de défendre la République…
Pas question de déposer les armes après 1939 : on rejoint l’Union soviétique, et contribue sur le front ukrainien à traquer les nazis. Garrido reviendra clandestinement en Espagne à la fin de la guerre et c’est alors Sebastiàn qui prendra part à la lutte contre Franco.
Et Aubervilliers ? Depuis 1959, la vie de Félix Pérez Garrido passe par la commune : des enfants viendront qui deviendront enseignants et médecins – Dolorès, Nadine, Manuel et Katia – des amitiés aussi avec des Carmen Caron, des Hermine Jouenne… des Roger Renaudat et des Jack Ralite.
Avec l’ancien ministre et sénateur, l’ami espagnol et sa femme Liliane vont partager une adresse commune à la Maladrerie : la retraite, le temps qui passe, les fête de l’Huma, toujours…
« Cet homme, qui portait les cicatrices d’un XXe siècle d’épouvante, ne céda jamais au désespoir. Il a fait se rencontrer le courage et le panache de l’Andalousie », écrit Jack Ralite.
Les obsèques de Félix Pérez Garrido – 1918/2015 – auront lieu demain, vendredi 30 janvier, à 15 h 30 au cimetière communal du Pont Blanc. ¡ Adiós Sebastián !
Éric Guignet
Le 29 janvier 2015
Légende pour la vidéo : extrait d’entretiens avec Felix Perez Garrido, 2009