Boxing Beats gagne aux poings à Fraternité
La fille en rouge envoie une pluie de jabs suivis de leurs directs arrière. La technique, la condition physique, le mental… tout paraît bien en place pour, méthodiquement, défaire l’opposition de la fille bleu.
Celle-là s’appelle Johanna Richert et ne semble pas venue de Noirmoutier pour faire de la figuration.
On entend bien se faire Sarah Ourahmoune (Boxing Beats) qui effectue ce soir son grand retour sur le ring, après un break d’un an et une maternité !
Porté par un public venu en masse, la puncheuse d’Aubervilliers emporte la décision par 40 points à 36. Ce fut chaud, mais on a ainsi honoré son rang, à domicile !
Point d’orgue d’une belle soirée de gala organisée par Boxing Beats, ce combat féminin n’aura pas été le seul à électriser Fraternité tant les pugilistes d’Aubervilliers apparurent en grande forme. A l’instar d’Henrique Lopes Nogueira – cadet, catégorie des 75 kg – qui expédie les affaires courantes avant la fin du premier round : « Pour nous, c’est un bon bilan dans l’ensemble, note Saïd Bennajem, directeur sportif du Boxing Beats. Nos boxeurs n’ont, pour la plupart, que deux ans de pratique ! » D’excellentes perspectives que n’a pas manqué de remarquer Salah Chibah, maire-adjoint au sport.
Dans les travées de Fraternité, on s’est régalé de la formule qui mêlait défilés de mode, danses et musiques orientales en contrepoint des assauts gantés casqués…
Voilà qui a ramené la boxe à ce qu’elle fut au début du siècle dernier, au temps de Jack Johnson : un noble art dispensé dans l’antre des cabarets. On en redemande.
Eric Guignet
Le 28 avril 2014