Spéciale dernière
Ainsi, d’une certaine façon, Didier
Bezace s’en sera-t-il allé par les
Quatre-Chemins…
En mettant ici
– au 41 rue Lécuyer – en scène et en solo
La Dernière Neige d’Hubert Mingarelli,
le futur ex-directeur du TCA salue élégamment
un public qui l’aura soutenu 15
années durant : « Je souhaitais qu’on ait
une salle de répétitions et, qu’en même
temps, on puisse l’ouvrir au public, même
si c’est avec une petite jauge.
Voilà, pour
dire au revoir aux spectateurs du Théâtre
de la Commune je vais faire le geste le plus
simple, tout seul sur scène ! »
Les deux premières représentations offertes
à la population, Didier Bezace entend
partager jusqu’au 8 décembre prochain
le plaisir de découvrir le texte précis
et sans gras d’un auteur peu connu nonobstant
l’obtention du prix Médicis pour
un autre roman, Quatre soldats, en 2003.
La Dernière Neige maestro ? « C’est un
bouquin qui m’est tombé dans les mains
par hasard.
J’ai aussitôt décidé d’en faire
lecture et, depuis 10 ans, je le lis de droite
à gauche, assis sur une chaise haute au
milieu des gens, sur des scènes, dans des cadres
champêtres… J’ai pu constater que le
public était extrêmement touché par cette
histoire. »
Tellement lus qu’il ne les lit plus mais les
dit les mots de Mingarelli…
C’est donc
avec un parti pris scénique très simple que
Didier colportera Hubert au détour d’un
récit initiatique : soit un jeune homme qui
rêve d’un oiseau, emblème de liberté, de
noblesse et de tout ce qu’il n’a pas dans sa
vie.
Une famille pauvre, un père malade, un
village de montagne près de la frontière
italienne… que dire d’autre ? « C’est un
livre précieux, j’espère vous le faire aimer
avant de vous quitter », sourit Didier
Bezace.
Arrivederci Commendatore !
Eric Guignet
le 6 novembre 2013
LA DERNIÈRE NEIGE
D’Hubert Mingarelli
Réalisation et interprétation Didier Bezace
Du 7 novembre au 8 décembre
Salle des Quatre-Chemins
41 rue Lécuyer.
(Entrée entre Les Laboratoires d’Aubervilliers
et la salle de boxe)