Ils planchent sur le futur quartier

Je vais pouvoir juger par moi-même de ce
qui va être mis en place pour faire vivre
un quartier qui en a bien besoin », a
déclaré, ravie, Sabrina, habitante de l’avenue
Jean Jaurès.

Début février, elle a été tirée
au sort parmi des volontaires pour faire partie
du Groupe citoyen témoin de l’aménagement
du site du Fort d’Aubervilliers.
Soit
au total quinze membres chargés de suivre pas
à pas, pendant trois ans, le processus.
Ils se pencheront sur l’intégration du projet
dans son environnement urbain, le respect
du patrimoine naturel et de la biodiversité, les logements, la dépollution liée aux activités
automobiles...
A raison de huit réunions par an et de formations
spécifiques, le groupe rendra des
avis transmis ensuite, à titre consultatif, aux
instances décisionnaires.

Une première dans le département

« Nous sommes au terme de deux ans de
dialogue avec nos concitoyens, à travers des
réunions publiques préalables à la création
de la Zone d’aménagement concerté (ZAC),
a rappelé le maire, Jacques Salvator. La municipalité
a souhaité que cette concertation
se poursuive sous la forme d’un groupe
d’habitants. Cette idée, partagée par l’aménageur
et l’Etat, est une première dans le
département ».

Une partie du groupe a été tirée au sort parmi
des volontaires, une autre sur les listes électorales, et cinq membres ont été désignés
par les maires d’Aubervilliers et de
Pantin.
C’est le cas par exemple de Nicole
Picquart, présidente de la régie de quartier
Maladrerie-Emile Dubois, ou d’Alexandre
Boukaïa, qui tient la pharmacie du centre
Emile Dubois.
Une charte précise leur rôle et leurs engagements
comme ceux des instances décisionnaires,
bonne foi, respect de toutes les
opinions, transparence mais aussi confidentialité
sur certaines questions, engagement
sur la durée.

La première réunion a eu lieu fin février. C’est qu’il y a du pain sur la planche, en attendant la création imminente de la ZAC et
le début des travaux fin 2014 !

« Le projet est
colossal, reconnaît Marion, désignée à partir
des listes électorales. Il va falloir y aller
petit à petit »

Naï Asmar
Le 7 mars 2013