La fin des papillons de papier
Contenu
La prochaine fois que vous verrez un
policier municipal ou un agent de
surveillance de la voie publique (ASVP) manipuler un boîtier noir, sachez
qu’il sera probablement en train d’effectuer
un procès-verbal électronique.
A partir
de début avril, nos agents passent en
effet au numérique !
Finis les timbresamendes
remplis à la main en cas de nonrespect
des règles de stationnement ou de
circulation.
Désormais, les informations
seront saisies au clavier, télétransmises au
Centre national de traitement de Rennes,
et le contrevenant recevra directement
l’avis à son domicile.
Ce dispositif est déployé progressivement
sur tout le territoire français. Sur le département
de Seine-Saint-Denis, la Police
nationale est équipée depuis un an.
« Dans
un souci de cohérence, il était important
que les 15 ASVP et 22 policiers municipaux
soient également équipés », estime
Sébastien Carette, chef de service de la
Police municipale.
Comme une dizaine
de communes du département, la Ville
d’Aubervilliers y a donc souscrit, en décembre
dernier.
Eviter les agressions
envers les agents
Ceci, avant tout, dans un souci de sécurité
des agents verbalisateurs.
« Un nombre
croissant de cas d’injures voire d’agressions
physiques a été recensé sur la ville,
observe Odile Fournier, maire-adjointe
déléguée au Stationnement.
Ce sont là des tentatives d’intimidation et des expressions
de colère de la part des contrevenants
à l’encontre des agents, au moment
où ceux-ci apposent le papillon sur le parebrise.
Le passage à l’électronique permettra
d’éviter ces situations ».
Eléments préenregistrés lors de la saisie, télétransmission
à Rennes… les agents gagneront
également du temps.
« Cela va
nous faciliter la tâche et nous décharger
d’une partie fastidieuse de notre travail,
liée à la saisie et à la gestion des PV.
Autant
de temps libéré pour d’autres missions,
comme la lutte contre la mécanique
sauvage ou les incivilités… », indique Sébastien Carette.
Des avis de contraventions dans les boîtes aux lettres
Quant aux contrevenants, ils ne seront informés
du PV qu’à réception de l’avis dans
leur boîte aux lettres.
En clair, aucun papillon,
même informatif, du passage des
agents, ne sera apposé.
« Toujours dans un
souci d’éviter les conflits, et les cas de
fraudes, où l’automobiliste disposerait sur
son pare-brise un faux papillon pour faire
croire avoir déjà été verbalisé », poursuit le
responsable de la Police municipale.
Quant
au paiement de l’amende, il pourra désormais
se faire directement sur Internet.
Ce sont donc une vingtaine de terminaux
électroniques qui s’apprêtent à équiper
nos agents.
Un investissement de près de
36 000 euros, financé à hauteur d’un tiers
par l’Etat, le reste étant à la charge de la municipalité.
Cela dit, de nouvelles recettes
sont attendues.
« Nous prévoyons une
hausse du nombre de procès-verbaux »,
précise Sébastien Carette.
Une partie de la somme ira à la Ville.
Tout
comme une part des recettes des horodateurs,
qui pourraient également augmenter
si, comme prévu, ce système s’avérait à
terme plus dissuasif.
Naï Asmar
Le 7 mars 2013