Archives de la Ville d’Aubervilliers

Ils sont fous ces Roumains !

publié le 4 décembre 2012

Bien sûr qu’ils sont fous ces Roumains,
et pour notre plus grand bien d’ailleurs.
Didier Bezace a pu le vérifier
en salle obscure, découvrant un jour Au
diable Staline, vive les mariés ! (2008)
d’Horatiu Malaele : « En le voyant, je me
suis dit que l’homme qui a réalisé ce film
a forcément quelque chose à voir avec le
théâtre...
 »

Voilà, le propos de l’acteur-réalisateur roumain,
très populaire chez lui, a séduit le
directeur du Théâtre de la Commune.
Et
puisque depuis des années maintenant
Didier Bezace ne se contente pas de monter
les grands textes du répertoire de théâtre
– ainsi des oeuvres de littérature telle
que Pereira prétend, d’Antonio Tabucchi –
le voici donc pour compléter un répertoire
de créations qui « trahissent » le livre, le
roman et ici le film, afin que tout cela puisse
exister sur scène d’une manière différente.


«  Le propos d’Horatiu Malaele entretient
un lien très clair avec beaucoup de projets
que j’ai menés depuis 15 ans autour des
gens du peuple et de leur résistance à
l’oppression. […]
J’ai senti que ce film avait
un lien profond avec le théâtre populaire
dans son essence, le théâtre qui se sert de
l’imaginaire pour contourner et ruser la
réalité.
 »

Dans la Roumanie d’aujourd’hui, une
équipe de TV se trouve en quête d’événements
étranges qui ont pu y survenir et découvre
une ruine industrielle – un village
autrefois rasé par les Soviétiques pour y
construire une usine – celle-là en passe
d’être remplacée par un village… de vacances.
Que diable s’est-il donc passé ici ?

Flash-back : 1953, le pays sous le joug de la
Russie communiste, un village d’irréductibles
Gaulois, pardon, Roumains dont on n’arrive décidément pas à faire de bons
communistes.
Que Staline vienne à mourir
et la noce de deux beaux jeunes du cru
se voit proscrite pour cause de deuil imposé.
Feront quand même la noce tous ces
protagonistes, et avec une force d’imagination
naïve qui force le respect…

Le TCA gâte son public à l’approche des
fêtes, donnant une petite perle de poésie
dans la petite salle. Ici, c’est Roland Auzet
qui monte Tu tiens sur tous les fronts !
d’après Christophe Tarkos.
Histoire d’une
rencontre, de la découverte des différences,
deux grands hommes sont sur le pont pour
cette navigation intime : Hervé Pierre, de la
Comédie française, et Pascal Duquenne,
révélé dans Le huitième jour. Bon vent
messieurs !

Eric Guignet
Le 4 décembre 2012

QUE LA NOCE COMMENCE
Adaptation et mise en scène de Didier Bezace
Jusqu’au vendredi 21 décembre 2012

TU TIENS SUR TOUS LES FRONTS !
Conception, musique et mise en scène de Roland Auzet
Jusqu’au vendredi 21 décembre 2012

Théâtre de la Commune
2 rue Edouard Poisson.
Réservations : 01.48.33.16.16