Première pierre aux Quatre-Chemins
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Le terrain vague était niché depuis
plusieurs années entre deux immeubles, 41-45 avenue Jean-Jaurès,
à deux pas du métro.
L’OPH vient d’y lancer
la construction de 30 logements et d’un
commerce de 330 m2, qui devrait durer
18 mois.
Une bonne nouvelle, bien sûr,
pour les familles en attente d’un logement
dans le parc social.
Mais aussi un moment
important pour le quartier. « Ce chantier
entame la concrétisation du proj et de
rénovation urbaine du périmètre Villette-
Quatre-Chemins », se réjouit le maire
Jacques Salvator.
En effet, c ’est la première
opération, issue de la convention signée
en 2008 entre la Ville, Plaine Commune,
des bailleurs et l’Agence nationale de rénovation
urbaine (Anru), à entamer sa sortie
de terre.
Au global, 250 logements dégradés
vont être démolis et 478 vont être
construits.
Voie de traverse évolutive …
Résorber l’habitat indigne, améliorer la
qualité de l’espace public, dynamiser l’activité
économique…
Le projet de renouveau
a plusieurs composantes, auxquelles
doit contribuer chaque nouvelle opération.
Une traverse piétonne de
4 mètres de large, dans le
nouvel ensemble de
l’OPH, reliera ainsi l’entrée
avenue Jean Jaurès
au fond de la parcelle,
bordée pour l’instant par
un entrepôt.
« Au départ,
l’impasse desservira les
bâtiments intérieurs.
L’idée étant qu’un jour
elle puisse être prolongée
et se transformer en
percée qui rejoindra
la rue des Quatre-Chemins
située derrière »,
explique l’architecte
Gricha Bourbouze.
Egalement,
un vaste espace
commercial sur plusieurs niveaux contribuera
à l’animation marchande du quartier.
Pour favoriser un cadre de vie agréable, des
espaces verts en pleine terre et des toitures
végétalisées agrémenteront la résidence, qui
sera de plus composée de quatre bâtiments
distincts, de deux à cinq étages.
Les accès aux
appartements seront aussi individualisés
que possible.
Chaque logement disposera d’un grand balcon ou d’un petit jardin à
usage privatif.
« Ce projet répond à une nouvelle
conception du logement social où la
qualité, du point de vue des occupants,
répond strictement aux mêmes exigences
que dans le parc privé », observe Jacques
Salvator.
Ce bâtiment sera équipé de panneaux photovoltaïques
et solaires et sera classé basse
consommation d’énergie (BBC).
C’est
aussi un chantier « pilote », selon Gricha
Bourbouze, car la conception des bâtiments
repose sur une armature métallique,
« beaucoup plus recyclable que les habituelles
cloisons en béton ».
La structure
ainsi plus légère, tout en restant aussi solide,
permet quelques libertés : un habillage de
la façade en véritable brique blanche, de
grandes fenêtres, quelques bandeaux vitrés
dans les appartements.
Alors, ce chantier marquera-t-il de sa pierre
blanche le démarrage bien réel de la rénovation
du quartier ?
Trois autres – deux
opérations de logement social et une
en accession à la propriété – s’apprêtent
à démarrer à leur tour rue Auvry et rue
Lécuyer.
Naï Asmar
Le 7 novembre 2012
3 questions à Ugo Lanternier, président de l’OPH
Quels sont les enjeux de ce projet ?
L’OPH est très mobilisé sur les aspects de
renouvellement urbain en général.
Mais
ce projet était particulièrement important
car il permet à trente logements d’être construits sur une parcelle longtemps vide à
deux pas du métro, sur la RN2.
Quels ont été les atouts de l’OPH pour
concrétiser son projet dans ce délai ?
En premier lieu, le foncier maîtrisé. En
effet, à la différence des autres opérations
en cours, le terrain était nu et en notre possession
depuis des années.
Quel type de commerce sera accueilli ?
Nous visons un commerce qui complète
l’existant sur le quartier, dans l’habillement
ou la chaussure par exemple.
La
grande taille de notre local ira dans le sens
d’une offre commerciale de qualité.
Propos recueillis par N. A.