Libération de Salah Hamouri : la municipalité réagit
C’est en 2005, soit quelques mois après l’arrestation de l’étudiant franco-palestinien, que Jacques Salvator prend connaissance du cas Salah Hamouri à l’occasion d’un voyage d’un groupe de jeunes albertillivariens en Israël et dans les territoires palestiniens.
Après une rencontre avec la famille, l’élu alerte les responsables du Parti Socialiste français sur ce dossier difficile.
Accusé de complot visant à l’assassinat du rabbin Ovadia Yossef, le leader du parti religieux ultra-orthodoxe Shass, Salah Hamouri est condamné à 7 ans de prison.
Le sort réservé au jeune franco-palestinien va susciter des réactions tout au long de sa détention.
Différents responsables politiques français et européens en appellent à la libération anticipée du détenu. Présidé par Stéphane Hessel (fait citoyen d’honneur d’Aubervilliers en 2009), un Comité national de soutien à Salah Hamouri est créé.
Du côté de la Ville d’Aubervilliers, et durant toute cette période, des liens sont noués aussi bien avec la famille de Salah Hamouri qu’avec celle de Gilat Shalit, ce jeune soldat franco-israélien séquestré depuis 2006 par le Hamas.
Le 24 septembre 2009, Jacques Salvator fait voter en séance du conseil municipal à l’unanimité moins une abstention, un vœu pour la libération de Salah Hamouri présenté initialement par le groupe des élus communistes.
De même qu’il s’était réjoui, le 14 octobre, du retour à la liberté de Gilat Shalit, Jacques Salvator a exprimé sa satisfaction dès l’annonce, le 19 décembre, de la libération de Salah Hamouri, négociée justement dans le cadre d’un échange de prisonniers lié au sort du jeune franco-israélien : « Aubervilliers est une ville-monde de par sa population et s’intéresse naturellement à ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée. A ce titre, et en nous investissant dans notre jumelage avec Beit Jala et par nos contacts avec la communauté de communes israéliennes de la région de Gilboa, nous essayons d’encourager les bonnes volontés et tout ce qui participe, sur le terrain, d’une pacification des relations dans un contexte difficile. »
Aubervilliers, un regard sur le monde … La commune s’est également signalée à l’occasion du Printemps arabe en recevant des acteurs des révolutions en cours, comme Moncef Marzouki, modèle de tolérance entre les communautés, qui allait devenir quelques mois plus tard le nouveau président de la Tunisie débarrassée de Ben Ali.
Grégory Paoli
Le 20 décembre 2011