Mon coeur caresse un espoir
Contenu
La France est occupée par les Allemands, Pétain signe l’armistice le 16 juin 1940 et installe son gouvernement à Vichy.
Plongeon dans les années d’occupation.
Une loupe posée sur les individus
Confrontés à ce que la guerre révèle d’eux-mêmes, d’humain et d’inhumain ; sources sourdes, inconnues jusqu’alors où ils puisent le meilleur comme le pire.
Les êtres vacillent entre aliénation et liberté, peurs et courages, individualité et solidarité.
La guerre est le catalyseur tragique des comportements humains.
« Mon cœur caresse un espoir » ou des histoires de gens ordinaires ; morceaux déchirés de vies prises dans l’étau de la dictature et de l’occupation.
Ceux qui ont résisté ;
Ceux qui ont collaboré ;
Et l’immense majorité qui a attendu.
Parce que chacun, au quotidien, construit le monde.
Note d’intentions de Valérie Antonijevich
« A l’origine, deux photos découvertes en feuilletant Le Progrès de Lyon en 2005, année du soixantième anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale.
La première exhibe une jeune femme de 20 ans incarcérée dans un camp de travail en Allemagne pour acte de résistance. J’apprends qu’elle sera décapitée peu après pour avoir poursuivi le sabotage sur la chaîne de production.
Sur la seconde photo, la même femme que l’on reconnaît à peine. Le regard est volontaire, elle a un petit air de Louise Brooks. Elle semble avoir toute la vie devant elle. Brutal retour en arrière avant la guerre.
J’ai été bouleversée par cette jeune femme parce que j’ai éprouvé un sentiment de trahison vis-à-vis d’elle.
Son regard ne me quittait plus. Il me renvoyait sans cesse au désenchantement de notre monde actuel, à son apathie ; à nos existences monopolisées par l’avoir et non pas par l’être.
Quelque chose s’était perdu en chemin. Quoi ?
Un jour, je suis sortie du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon avec un sentiment inattendu… d’appartenance au monde. Une des clés reposait sans doute là : je venais de lire des lettres d’adieu écrites par des résistants de différents bords.
Ils allaient être exécutés et pourtant émanaient de leurs écrits une force vive, une rage ardente ; une foi inaliénable en l’humanité. »
« On a plus facilement mal à sa peau qu’à l’univers » écrit Léon Werth.
Plus de 60 ans plus tard, le chemin semble tout tracé. Mais dans le monde actuel, quelle est notre responsabilité personnelle si ce n’est à générer, du moins à cautionner implicitement ce qui se passe autour de nous ?
Le spectacle interroge l’attente ; une attente qui induit la complaisance, la résignation, l’approbation muette, la complicité et par conséquent une collaboration tacite.
L’action concrète, à partir de soi, autour de soi engage dans la réalisation d’un idéal humain. Elle porte en elle la puissance d’exister.
N’avons-nous pas besoin de nous souvenir que la détermination a valeur de force et qu’il y a un sens, un chemin commun à trouver à l’ensemble de l’humanité et que le centre de soi est sans doute l’autre ? »
Valérie Antonijevich
Mon cœur caresse un espoir
Cie Maquisarts
Création et mise en scène Valérie Antonijevich
Chorégraphies Yano Latridès
Espace Renaudie
Jeudi 13 janvier à 19 h 30
Samedi 15 janvier à 20 h 30
Tarif plein : 7€
Tarif réduit : 5€
Réservations au 01.48.34.42.50