Femmes, on vous aime ?
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C’est à se demander… A l’orée de
2011, la question que pose Boxing
Beats, le club de boxe anglaise
d’Aubervilliers, Le sport est-il vraiment révélateur
de la place de la femme dans la société
? est symptomatique d’un manque
d’intérêt général pour le sport féminin.
Sarah Ourahmoune, animatrice de Boxing
Beats, est à l’initiative d’un débat en mairie,
le 10 décembre.
Et elle en sait quelque
chose de cette forme de dédain : « Ce que
nous vivons en tant que boxeuses – le
manque de moyens, le déficit d’avantages
– ne concerne pas que les sports de combat.
J’ai pu le vérifier en m’entraînant avec
des athlètes d’autres disciplines », explique
la championne du monde 2008 et détentrice
du titre national en 2010.
Moins de compétitions et de couverture médiatique
Les médias, les sponsors et peut-être même
les fédérations participent à cet état de fait.
« Il y a quand même des différences de
traitement entre les hommes et les femmes
sur ce terrain-là. Par exemple, moins de
compétitions et moins de couverture médiatique.
On s’est dit qu’il fallait vraiment
réfléchir à tout ça », enchaîne la jeune
femme. Réfléchir ? Mais comment et pour
quoi faire ?
Si l’idée de consacrer une journée pour
parler du sport féminin avec son cortège
d’initiations-démonstrations a fait long
feu, Boxing Beats a pris les choses autrement
: l’on aura donc droit à un débat suivi d’un gala de boxe… féminine et de classe
internationale.
Avant d’assister aux échanges pugilistiques,
des personnalités de haut vol ont été invitées
à argumenter pacifiquement en tribune.
« On compte encore sur la présence
de Rama Yade », espère-t-on au club.
Avec la présidente de la Ligue du droit international des femmes
Reste que l’on pourra entendre Gwladys
Epangue – championne du monde 2009
de taekwondo – ainsi que Laurence Fischer,
championne du monde de karaté et
marraine de Sports sans frontières.
Cette
association de solidarité internationale développe
depuis 1999, à travers le monde,
des programmes d’éducation en direction
des publics en utilisant le sport comme un
outil éducatif et thérapeutique… mais aussi
comme moyen d’intégration.
Et puisque qu’il y a du travail en la matière,
elle sera bienvenue Annie Sugier,
présidente de la Ligue du droit international
des femmes (LDIF) et récemment à
l’origine du comité Atlanta Plus qui exige
des organisateurs des prochains Jeux
olympiques de Londres qu’ils boycottent
les pays islamistes non respectueux du
droit des femmes.
Eric Guignet
Le 6 décembre 2010
DÉBAT
Regards croisés des sportifs, des pouvoirs
publics, des médias et des sponsors
Vendredi 10 décembre, 18 h
Hôtel de Ville
Réservation obligatoire au 01.48.33.74.50
ou 06.79.39.79.08
Courriel : sarah.ourahmoune@laposte.net
GALA INTERNATIONAL
Soirée boxe féminine (classe internationale)
Vendredi 10 décembre, 19 h 30
Gymnase Guy Môquet
Rue Edouard Poisson
Tarif : 5 €
Voir la vidéo " Les trois mousquetaires d’Aubervilliers " qui retrace la moisson de ceintures pour les filles de Boxing Beats au championnat de France de boxe féminine à Blois