Archives de la Ville d’Aubervilliers

« Un pont entre Auber et New-York »

publié le 15 mars 2010 (modifié le 18 mars 2010)

Quand 3 jeunes slamers d’Auber, un groupe de danseurs de hip-hop et des jeunes percussionnistes montent sur la scène de l’Espace Fraternité au côté d’un des plus talentueux saxophonistes turcs de sa génération établi à New-York, Ilhan Ersahin, on peut être sûr que l’on est à Banlieues Bleues.

Créer des passerelles entre les artistes et la population

Depuis 27 ans, le festival « fou et festif », propose à chaque édition une multitude d’interventions et de rencontres en direction des jeunes du département avec pour objectif de créer des passerelles entre la population et les artistes de renommée internationale qui s’y produisent.
L’organisation mobilise un personnel nombreux des services de la jeunesse et des affaires culturelles de la ville pour encadrer les jeunes et éviter les ratés, car quand on travaille avec des pro, il faut se montrer à la hauteur !
Surtout quand les répétitions sont filmées par une équipe de France 3... (Voir la vidéo des ateliers découvertes avec Ilhan Ersahin à la Dynamo - sujet à la 17’30 mn)

A Aubervilliers, l’information a circulé et les ateliers se sont mis en place dès janvier, se greffant aux pratiques déjà existantes : ateliers de cuivres d’Aubervacances Loisirs à la maison de l’Enfance Roser, ateliers de darbouka de Mohand Goudjil à Jules Vallès, atelier de hip-hop de Barou Sy à Indanscité, ateliers de slam avec Yaro Konté à Emile Dubois.

« Entre Auber et New-York, le pont, c’est la musique », constate Yaro pas peu fier de voir ses élèves rappeurs au côté d’ Ilhan Ersahin.
Lui-même l’annonce d’ailleurs haut et fort et en bleu, blanc, rouge sur le site de son club new-yorkais : « Nublu in Paris » les 12 et 13 mars. »
Quand on vient de la grosse pomme, on ne s’arrête pas à une barrière périphérique !

« Mon quotidien, en tant que musicien professionnel, c’est d’arriver dans un lieu pour un concert, de déballer mon sax, de jouer et de repartir.
A Banlieues Bleues, cela me fait plaisir de pouvoir m’implanter un moment, d’avoir des contacts et des échanges avec la population locale », apprécie Ilhan pour qui la musique est avant tout de rester « open minded » (ndlr. large et ouvert d’esprit).


border="0" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer"flashvars="file=http://www.aubervilliers.fr/rotator1/playlist25.xml&rotatetime=3&transition=random&audio=http://www.aubervilliers.fr/rotator1/mp3/AlleyCats.mp3&volume=50"/>
Vous entendez un extrait du dernier album d’Ilhan Ersahin

Des jeunes enthousiastes

Même écho de Marcus Hubbard qui avec la fanfare des Soul Rebels intervenait au collège Henri-Wallon et mettait rapidement en cadence les quatre classes présentes.
Courte mais efficace répétition avant le défilé du dimanche 14 mars dans le quartier de La Villette Quatre Chemins, à proximité de la Dynamo.
Autour des Soul Rebels étaient conviés des collégiens de Pantin, Saint-Ouen et Aubervilliers, et des associations locales.
« Nous intervenons toutes les semaines dans les écoles américaines, mais ici, les jeunes sont encore plus enthousiastes », confie le trompettiste du « meilleur brass band de la Nouvelle Orléans ».


border="0" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer"flashvars="file=http://www.aubervilliers.fr/rotator1/playlist24.xml&rotatetime=3&transition=random"/>


Une comédie musicale sur Broadway

Le prochain rendez-vous qui rassemblera artistes professionnels d’outre atlantique et jeunes talents locaux sera la comédie musicale « Ain’t misbehavin » les 3 et 4 avril prochains au centre culturel Houdremont à la Courneuve.
Sous la direction de Troy Poplous, la reconstitution du Harlem des années 30 sur des airs de Fats Waller avec des jeunes de la Nouvelle Orléans, des danseurs et musiciens du Conservatoire à Rayonnement Régional d’Aubervilliers, dans des costumes réalisés par les élèves du lycée d’Alembert.
Une co-production alberto-américaine à ne pas manquer.

Et toujours, des têtes d’affiche (Antohny Coleman, Archie Shepp….) et la relève du jazz contemporain métissé à découvrir partout en Seine Saint Denis, avec une belle place laissée aux voix de femmes (Nathalie Natiembé, Sandra Nkaké…) jusqu’au 16 avril.

Claire Darfeuille
Le 15 mars 2010