Visites de grandes expositions parisiennes
Contenu
« James Ensor »
Samedi 16 janvier 2010 à 15h 30 au Musée d’Orsay
Figure majeure de l’avant-garde belge, James Ensor (1860-1949) est l’un des artistes les plus étranges et les plus inclassables de la fin du XIXe siècle.
Son héritage est ainsi toujours tiraillé entre un ancrage belge et une reconnaissance internationale ; écartelé aussi entre le solide naturalisme de ses débuts et les fantaisies masquées, « squelettisées », acides et virulentes qui traversent, à grands pas colorés et grimaçants, la plus grande partie de sa carrière.
Cette exposition réunit une centaine d’œuvres dans tous les médiums restituant une vision complète du caractère audacieux et expérimental de son art.
Elle s’organise autour de thèmes majeurs : l’exploration du monde moderne, l’usage allégorique de la lumière, le regard satirique, le goût du travestissement et du masque et l’auto représentation.
Le Musée d’Orsay et le MoMA ont ainsi décidé de revisiter Ensor, de questionner ses impénétrables masques et ses menaçants squelettes. Ils le placent face au XXe siècle dont il dépend très largement, ayant assisté à l’éclosion de l’expressionnisme, du cubisme, du futurisme, de Dada, du surréalisme… ayant même, selon son propre discours « anticipé tous les mouvements modernes ».
Ils placent également Ensor au cœur du XIXe siècle dont il est bien l’un des turbulents enfants, entre – ainsi qu’il le revendique – Manet et Van Gogh.
Musée d’Orsay 62, rue de Lille 75007 Paris. M° Solférino, RER C station Musée d’Orsay. R. V. avec
G. Bénamou qui vous attend à 15h à l’extérieur, sur l’esplanade, devant l’entrée du Musée.
Monumenta 2010. Christian Boltanski : « Personnes »
Samedi 13 février 2010 à 17h à la nef du Grand Palais.
Né en 1944, Christian Boltanski a développé, depuis les années 1970, une carrière internationale qui le place au premier rang de la création contemporaine.
L’installation inédite qu’il a créée pour MONUMENTA 2010 est conçue comme une expérience frappante, à la fois physique et psychologique, un moment d’émotion spectaculaire qui questionne la nature et le sens de l’humanité.
Investissant l’ensemble de la grande nef, il crée un lieu de commémoration visuel et sonore d’une densité exceptionnelle.
L’œuvre engage une réflexion sociale, religieuse et humaine sur la vie, la mémoire, la singularité irréductible de chaque existence, mais aussi la présence de la mort, la déshumanisation des corps, le hasard de la destinée.
A cette installation, il donne le nom évocateur de Personnes.
Conçue comme une œuvre unique, qui transforme l’ensemble du bâtiment par la création d’une ambiance particulièrement émouvante, l’installation s’offre au visiteur comme un gigantesque tableau animé.
Christian Boltanski poursuit la collecte d’enregistrements de battements de cœurs qu’il a engagée pour réaliser les Archives du cœur.
L’œuvre Personnes est une création à caractère éphémère. Selon la volonté de l’artiste, les éléments qui la constituent seront recyclés à l’issue de l’exposition.
Nef du Grand Palais. Avenue Winston Churchill, Paris 8°. Métro Champs-Elysées Clémenceau ou Franklin Roosevelt. Rendez-vous à 16 h 30 devant l’entrée de la Nef, à l’extérieur.
« Turner »
Samedi 13 mars 2010 à 14 h 30 au Grand Palais. (Sous réserve. Réponse courant décembre)
La vie de William Turner, le « peintre de la lumière » fut caractérisée par une entière dévotion à son art.
Il fut un insatiable voyageur parcourant le plus souvent seul l’Europe, en particulier l’Italie, l’Allemagne et la Suisse.
Partout, à la manière d’un reporter, il dessina ou reproduisit au moyen d’aquarelles, paysages, sites et monuments.
Il léguera à l’Etat britannique, à sa mort, plus de 20 000 œuvres sur papier !
S’il fut un grand admirateur des maîtres anciens, en particulier du paysagiste Claude Gelée (dit le Lorrain) et de Nicolas Poussin, son œuvre, d’essence romantique, évoluera vers une représentation picturale nouvelle et audacieuse, pré-impressionniste, dans laquelle il dissout les détails du sujet dans des atmosphères colorées.
En 1819, il effectue un premier voyage à Venise qui va marquer un tournant dans son œuvre, dans laquelle la représentation des effets de lumière va désormais prendre une importance croissante, au détriment de l’aspect narratif.
Ses œuvres peintes vont également faire intervenir de plus en plus de couleurs vives, en particulier les couleurs chaudes du spectre (jaune, rouge).
Entre 1829 et 1837, l’œuvre de Turner va évoluer de manière encore plus radicale.
Il s’intéresse de moins en moins à la réalité figurative et ne garde qu’une vision lumineuse et transfigurée de celle-ci, où le sujet est davantage la représentation des effets de lumière.
Quarante ans avant Monet, Turner invente une nouvelle peinture – qui ne sera pas comprise de la majorité de ses contemporains, qui parleront de « folies » de Turner – où l’artiste, s’affranchissant des conventions admises du genre pictural, dissout les formes dans le frémissement de l’atmosphère et de la lumière.
Grand Palais. 3, Av. du Gal Eisenhower, Paris 8°. Métro Champs-Elysées Clémenceau ou Franklin Roosevelt. Rendez-vous à 14 h devant l’entrée de l’exposition, à l’extérieur.
« Edvard Munch »
Samedi 10 avril 2010 à 12 h 30. Pinacothèque de Paris. (Sous réserve. Réponse 1er décembre).
L’art de Munch se nourrit des bouleversements de sa vie affective : mort de sa mère et d’une de ses sœurs de la tuberculose, mariage malheureux. Pétri de ces réminiscences autobiographiques, l’art de Munch évolue néanmoins vers la fin des années 1890 vers des valeurs universelles.
La passion, la jalousie, l’angoisse devant la mort qui forment la trame de ses tableaux ne renvoient plus à la souffrance de l’artiste mais à celle de l’humanité toute entière.
Proche par sa culture de la philosophie de Schopenhauer et surtout de Nietzsche dont le pessimisme radical l’a profondément influencé, il entreprend une série de tableaux qui traduisent ses obsessions.
Le thème omniprésent de la mort rôde.
L’œuvre de Munch est dans la pure tradition symboliste : il s’acharne à vouloir percer les mystères de l’âme humaine à partir des images qui le hantent.
Avec « Le Cri », Munch annonce la naissance d’une esthétique radicalement anti-académique : l’expressionnisme, dominé par une tension psychologique introspective portée à son paroxysme.
Ses thèmes : sexualité, religion, mort, sa technique violente, sa palpitante humanité, tout dans son art oblige le spectateur à s’adapter à un univers plastique et moral très personnel.
Sa portée sera immense dans l’art occidental tout au long du XXe siècle.
Munch a de nombreux « fils spirituels » : représentants expressionnistes et néo-expressionnistes européens et américains, depuis Die Brücke jusqu’à Georg Baselitz en passant par Cobra, Francis Bacon, Willem De Kooning …
Pinacothèque de Paris. 28, place de la Madeleine, Paris 8°. Métro Madeleine . Rendez-vous à
12 h devant l’entrée de l’exposition, à l’extérieur.
Inscriptions : 01 48 34 41 66 au Centre d’Arts Plastiques d’Aubervilliers 27 bis, rue Lopez et Jules Martin.
Métro Fort d’Aubervilliers. Tous les jours de 9h à 12h30 et de 13h45 à 17h. Lundi et jeudi jusqu’à 19h.
Participation pour les 4 visites :
70 euros (personnes vivant ou travaillant à Aubervilliers).
75 euros (personnes extérieures). (possibilité d’étaler le paiement).
Un dossier est remis aux participants pour chaque exposition.