Après la répétition

Est-il encore dans son rêve le vieux Henrik Vogler ou déjà revenu à la réalité ?
Assoupi après une répétition du Songe de Stringberg, le metteur en scène est réveillé par Anna, jeune comédienne qui en profite pour engager la conversation avec lui.
Elle lui fait part de ses difficultés à incarner son personnage.

Quinze ans plus tôt, c’est Rakel, la mère d’Anna, que Vogler mettait en scène. Entre temps, la célèbre actrice a perdu pied. Echecs des uns et des autres, occasions manquées, amertume...
« Crois-tu que j’aurais été plus heureuse si j’avais été cynique ? », interroge la mère.
« La naïveté est le remède contre l’excès de lucidité », répond Vogler à sa fille dans un dialogue croisé, sorte de mise en abyme générationnelle.

Henrik Vogler, à travers sa méditation sur le théâtre, rejoue les moments forts de sa vie oscillant entre passé et présent, réel et fantasme. « Je ne veux pas définir précisément dans quel temps on se trouve », confie Laurent Laffargue, le metteur en scène, préférant « souligner sans affirmer, pour laisser le spectateur entre rêve et réalité ».

La vidéo complète le jeu théâtral

Dans un décor volontairement dépouillé (une armoire, un canapé, quelques chaises…), mais enrichi par l’image vidéo – « les gros plans des comédiens permettent d’entrer dans l’âme des personnage » –, Laurent Laffargue a recours à des acteurs aussi connus sur les planches qu’à l’écran pour incarner le trio bergmanien et ses éternelles interrogations sur les mystères du couple, l’art, la vie, la mort.
Un bel hommage au maître suédois disparu en 2007 et à sa passion pour les actrices.

Claire Darfeuille
Le 26 août 2009

APRÈS LA RÉPÉTITION
Du 23 septembre au 9 octobre
Relâche exceptionnelle le 29 septembre
Théâtre de la Commune
2 rue Edouard Poisson.
Tél. : 01.48.33.16.16

Toute la saison du TCA sur www.theatredelacommune.com