Archives de la Ville d’Aubervilliers

Les équipes féminines d’Aubervilliers allument le parquet

publié le 6 janvier 2009

Il y a une private joke qui circule
depuis quelque temps autour du
parquet de Manouchian : l’espace
du gymnase est vierge de toute
publicité, de sorte que le réglementaire
Défense de fumer qui orne ses murs,
« c’est notre seul sponsor ! » rigole-t-on
ici en demi-teinte.

Pourtant, il n’est qu’à assister à
l’entraînement des filles pour constater
que, contre qui que ce fût, elles ne
feront jamais pâle figure les Ingrid,
Kahtlyn, Asina et autres Wendy – il faut
la voir virevolter cette môme de 17 balais,
bondissante comme un cabri.

De
fait, les trois équipes seniors se trouvent
réunies pour des séances communes, si
bien qu’elles se connaissent toutes et
que le cloisonnement n’a pas droit de
cité : « Il y a une vraie belle ambiance au
club, on est tous sur un pied d’égalité
et c’est ce qui permet d’avoir un bon
groupe, explique son président, Olivier
Gravet
.

Un bon vivier aussi, les joueuses
qui veulent vraiment jouer au basket,
elles viennent ici ! »


Trois équipes en nationale ?

Tu m’étonnes : pénétrations dans l’axe,
interceptions… ça bosse dur et ça va vite.

L’homme de terrain, José Rosa, qui
coache les Nationale 2, ne laisse rien
passer, réglant le moindre détail alors
que se succèdent attaques et défenses.

Il
connaît bien son affaire, donne dans le
coup de gueule, exhorte, corrige, exige…
et sait encourager au bon moment : « Je
vous demande d’avoir beaucoup de volonté,
parce que avoir des moyens physiques
c’est bien, mais pour jouer ici à
Aubervilliers ça ne suffit pas ! »

En complément, un deuxième homme
plus silencieux arpente également le terrain.
Jean-Claude Reset s’occupe plus
particulièrement de la Nationale 3 mais
peut surligner le propos de José si besoin
était.

Ce soir-là, et avant de se déplacer
à Lyon, la séance de travail donne dans
la précision. Tiens, Lyon… 250 000 €
rien que pour la N2, des joueuses salariées
et tutti quanti.

Qu’elles que fussent les adversaires
donc – équipes aux budgets autrement
conséquents – les 15 filles de
N2 se battent et au final ça donne de
bons résultats.

Ainsi, après une mauvaise
passe en début de saison, elles ont par la suite enregistré 1 défaite pour 8 victoires,
tapant notamment la grosse écurie de
Bourges début décembre.

Tenaces, dures
en défense, les semi-pros d’Auber tiennent
bon leur 4e place (sur 14 équipes).
L’équipe 2 – Nationale 3 – souscrit
aux mêmes contraintes et au même courage
pour se classer parmi les 5 premiers
de son championnat.

En outre, « notre
3e équipe senior féminine est la meilleure
du département, pour dire », ajoute
Olivier Gravet.

On ne vous a pas parlé des garçons et de leur entraîneur, Gilles Laupa.

Ceux là
se portent bien en excellence régionale
– le plus haut niveau dans cette catégorie
– puisqu’au moment où nous écrivons
ces lignes, ils se classent dans le peloton
des trois premiers (1 point les sépare).
Conclusion Mister president ?

« On
continue à se bagarrer, et il y a des chances
qu’on monte en N3 l’année prochaine. Voilà qui ferait de nous un des
rares clubs en France à avoir 3 équipes en
championnat de France. » Magic !

Eric Guignet
Le 6 janvier 2009