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Le Football club d’Aubervilliers en tête du championnat de DH

publié le 5 janvier 2009

Il faut bien l’avouer, le Football club
municipal d’Aubervilliers (FCM)
ne s’attendait pas à pareille fête en
ce début de saison.

Première du
championnat de division d’honneur
(DH) après dix matchs (à l’heure où
nous mettons sous presse), invaincue,
meilleure défense et deuxième meilleure
attaque, l’équipe entraînée par Abdallah
Mourine
affole tous les compteurs.

« C’est bien mais ce n’est que dix matchs
et il en reste seize, tempère le coach.
Quand on sait que la victoire est à quatre
points, tout peut basculer très vite. »

Il n’empêche, Aubervilliers n’avait
pas réalisé une telle entame de championnat
depuis bien longtemps.
Ces
deux dernières saisons, il avait même
compromis ses chances dans la quête
de la montée avant la trêve hivernale.
Les temps semblent (enfin) changer au
FCM.

L’équipe a gagné en maturité

A presque mi-parcours, on peut déjà
tirer les premiers enseignements de cette
réussite.
Il y a tout d’abord l’expérience
acquise dans un championnat où rien
n’est joué d’avance. Après quatre années
de DH, l’équipe a beaucoup appris
et a gagné en maturité.
De plus, l’effectif
n’ayant jamais été chamboulé, sa cohésion
n’en est que plus renforcée. Quant
aux joueurs qui sont venus garnir le
groupe à l’intersaison, ils donnent entière
satisfaction selon Abdallah Mourine.

« Ils se sont parfaitement greffés
au collectif déjà en place, souligne-t-il.
On compte six nouveaux titulaires, le
recrutement a donc été judicieux. »

Cette année, l’accent a notamment
été mis sur la rigueur défensive. Avec
huit buts encaissés en dix rencontres,
le cahier des charges est plus que rempli.

« On forme un groupe soudé et
uni, se félicite Mourine. Les joueurs
sont heureux d’être ensemble sur le terrain.
Ils semblent avoir grandi. »
« Cette
équipe a une âme », renchérit Youssef
Belkebla
, le directeur administratif du club. Et d’ajouter un brin nostalgique :
« Cela nous replonge une dizaine
d’années en arrière quand l’équipe jouait
en nationale, la belle époque. Au niveau
de l’état d’esprit, il y a beaucoup
de similitudes. »

Gare aux blessures !


Parmi les équipes qui talonnent le
FCM, on retrouve Orly et Fleury-
Mérogis, deux prétendants au titre.

Deux formations qui n’ont pas dit leur
dernier mot et qui comptent mettre à
profit leur budget conséquent dès le
mercato d’hiver. « Ils vont faire venir
du sang neuf car ils peuvent financièrement
se le permettre, en tout cas bien
plus que nous », considère Belkebla.

Les dirigeants albertivillariens craignent aussi
les blessures qui peuvent survenir à tout
moment dans la saison. Car contrairement
à certains de ses concurrents, le
FCM ne dispose pas d’un effectif pléthorique,
le noyau dur du groupe se
compose de seulement seize joueurs.

C’est la raison pour laquelle Abdallah
Mourine ne veut pas « vendre la peau
de l’ours avant de l’avoir tué. Cette DH
réserve trop de surprises, trop d’incertitudes.
Elle n’est pas comme la Ligue
1 ou la Ligue 2 où la hiérarchie est globalement
respectée.
Dans notre championnat,
le dernier peut parfaitement
battre le premier. »

Grégoire Remund
Le 5 janvier 2009