Vérité sur un crime d’Etat
Contenu
Si beaucoup se souviennent des neuf morts de Charonne du 8 Février 1962, la mémoire collective se trouve privée des raisons et des circonstances du massacre de centaines de manifestants Algériens pacifiques le 17 Octobre 1961 en plein Paris.
Plusieurs dizaines d’années plus tard, le gouvernement de la gauche plurielle tenta de faire dénombrer
les morts de cette nuit sanglante et meurtrière. Les enquêteurs ont avancé un chiffre au delà
de deux cents mais durent s’interrompre.
Un film documentaire a été diffusé, une plaque a été
apposée au pont Saint-Michel mais cela n’a jamais dépassé un cercle restreint de militants, et surtout
les gouvernements successifs de la République n’ont jamais envisagé d’en faire une date
commémorative inscrite dans les manuels d’histoire.
Ce voile jeté sur un crime d’Etat, commis alors que Maurice Papon était préfet de police, peut
et doit être levé aujourd’hui par des actions fortes de transmission de notre mémoire collective.
Le 93 au coeur de la République, dont la vocation est de pointer inlassablement les manques de
notre République et d’en élargir les contours, rappelle que les morts du 17 Octobre 1961 ont un
droit absolu à la mémoire, comme tous les martyrs des luttes pour la liberté, et ne doivent surtout
pas rester les victimes de l’amnésie politique troublante des pouvoirs quels qu’ils soient.
Le devoir de mémoire doit s’exercer à tous les événements pour lesquels de trop longs mensonges
empêchent l’hommage aux êtres laissés dans les esprits sans nom et sans date de naissance.
Actuellement, le gouvernement en place tente en toute discrétion d’empêcher l’exercice de ce devoir
de mémoire en verrouillant l’accès aux Archives nationales.
Les chercheurs et les historiens s’en
alarment, mais leur voix n’est pas assez relayée.
Il incombe à chacun d’entre nous de le faire et de
témoigner.
Vidéo d’un débat autour du 17 octobre 1961 avec l’association 93 au coeur de la République
L’initiative du 93 au coeur de la République s’inscrit dans cette démarche nécessaire
de vérité historique et de démocratie, nous exigeons donc la reconnaissance
officielle du 17 Octobre 1961 comme crime d’Etat, ainsi que l’ouverture et
l’accessibilité aux Archives nationales ainsi que l’inscription dans les manuels
d’histoire de cette tragédie.
Rendez-vous
Cafés-débat
De 19 h à 20 h 30
Vendredi 10 octobre - Au café l’Arlequin
30 rue Henri Barbusse - Tél. : 01.48.34.53.26
Samedi 11 octobre - Au café l’Expo
Rue Danielle Casanova (Métro Fort d’Aubervilliers)
Lundi 13 octobre - Au chien qui fume
193 avenue Victor Hugo - Tél. : 01.43.52.10.75
Cinéma : Projection
Le silence du fleuve
De Mehdi Lallaoui et Agnès Denis
Documentaire mêlant interviews, images d’époque de témoins et de protagonistes.
Dimanche 12 octobre à 14 h 30
Débat avec Mehdi Lalloui (réalisateur) après la projection
Au cinéma Le Studio - 2 rue Edouard Poisson.
Tarif : 3,30 euros (Réservation obligatoire au 01.48.33.52.52)
(Fermeture des portes 10 mn avant le début de la séance)
Un enjeu de mémoire, de justice et d’avenir
Soirée débat
Vendredi 17 octobre de 20 h à 22 h 30
A l’Espace Renaudie - 30 rue Lopez et Jules Martin.
en présence de :
Jean-Luc Einaudi, historien et auteur du livre Le 17 octobre 61
Didier Daeninckx, écrivain et auteur de Meurtre pour mémoire
Jacques Salvator, maire d’Aubervilliers
Mouloud Aounit, président du MRAP et du 93 au coeur de la République
Sur les murs de la ville - Les ombres blanches
Des figurines de taille humaine représentant les disparus seront apposées sur les murs.
Le 93 au coeur de la République convie la population
à la commémoration organisée par la municipalité
Vendredi 17 octobre
à 11 h30 - dépôt d’une gerbe
Passerelle de la Fraternité (côté parc Eli Lotar)
La ville, via la mission Droit des femmes et lutte contre les discriminations, met à disposition un service de cars pour que les Chibanis, les seniors qui vivent dans les foyers de migrants assistent à cette manifestation.
Par la suite, un repas et un loto sont organisés au foyer Ambroise Croizat.
Pour contacter l’association 93 au coeur de la République :
20 rue de la Commune de Paris.
Tél. : 06.73.52.89.28 ou 06.21.02.87.49