La sécurité, une préoccupation commune
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Trois réunions publiques, des dizaines d’entretiens, ces deux derniers mois vous multipliez les rencontres avec les citoyens sur les questions de sécurité, c’est une prise de contact ou la conséquence d’une situation qui se dégrade ?
L’insécurité est un fléau récurrent à toutes les grandes villes et Aubervilliers n’y échappe pas. Au cours des différentes réunions, les citoyens
ont vivement exprimé leur exaspération, voire leur colère.
Elle est légitime bien que la situation, chiffres à l’appui, n’ait pas particulièrement empiré même si ce n’est pas un sentiment partagé par tout le monde.
Les rencontres avec les habitants nous permettent surtout de pointer très précisément les problèmes spécifiques à chaque quartier.
Certains comme l’occupation abusive des rez-de-chaussée d’immeubles, la mécanique sauvage ou les agressions sur les personnes ne sont pas nouveaux, d’autres comme la circulation anarchique et dangereuse des mini-motos ou les nuisances liées à la vente d’alcool, tard le soir, par des magasins qui ne respectent pas les horaires légaux de fermeture sont venus se rajouter à la longue liste des nuisances enregistrées sur la ville.
Cette cartographie des comportements délictueux va nous permettre d’agir de manière très ciblée dès cette rentrée.
Quels moyens allez-vous déployer pour remédier à ces nuisances ?
Nous sommes déjà en train de réorganiser la police municipale qui est directement placée sous mon autorité. Un premier bilan a fait état des améliorations à apporter et des changements nécessaires pour optimiser ses missions.
Son déménagement en centre-ville devrait aussi faciliter sa visibilité et un rapprochement avec la population.
Pour nous, il est important que l’action de ces agents municipaux particuliers soit comprise et partagée par nos concitoyens.
Enfin, le sous-préfet, qui a assisté à la première réunion publique qui s’est tenue à La Villette, nous a assuré que nous devrions bénéficier d’une unité territoriale de quartiers, dès janvier 2009.
De notre côté, nous sommes en cours d’aménagement d’un espace à La Villette pour y accueillir un contingent d’agents de sécurité de la voie publique.
Mais des effets se sont fait sentir dès les premières réunions d’avant l’été… Ainsi, le débit de boissons qui s’était transformé, en toute illégalité, en boîte de nuit a été fermé dès les premières plaintes et l’on a pu constater ces derniers mois une présence accrue de compagnies de CRS…
Enfin, la mise en place de groupes de médiation citoyenne est une autre nouveauté. Il y en a déjà un à La
Villette et un autre est en discussion sur le centre-ville.
Qu’attendez-vous de ces groupes de médiation citoyenne ?
En fait, ce sont des rassemblements de citoyens organisés autour d’un délégué.
Ensemble, ils ont pour mission de centraliser des informations, de soutenir et encadrer les victimes afin qu’elles ne se sentent pas isolées, voire ignorées…
Tenus informés des actes délictueux survenus sur leur quartier, ils peuvent apporter une aide précieuse aux victimes et aux forces de l’ordre en facilitant le dialogue entre le commissariat et la population. Tout cela devrait largement contribuer à recréer un sentiment de solidarité collective.
Pour le reste, je suis convaincu qu’en matière de sécurité moins on en parle, plus on en fait.
C’est le principe que j’ai adopté en assumant directement cette responsabilité, en connaissance d’une situation que j’espère voir évoluer positivement dans les meilleurs délais.
Propos recueillis par Maria Domingues
Le 4 septembre 2008
PROCHAINS RENDEZ-VOUS
Mercredi 1er octobre, à partir de 20 h
Quartier Vallès-La Frette
Réfectoire de l’école Eugène Varlin
5 rue Hémet.
Mercredi 15 octobre, à partir de 20 h
Quartier Paul Bert
Réfectoire de l’école Jean Jaurès
3 rue Paul Bert.