La Vélorution…

Albertivillariens, à vos mollets ! Un an après Paris, qui vient de fêter son 200 000 abonné longue durée et ses 28 millions d’utilisations, le Vélib’ s’annonce en banlieue…
On en parlait déjà il y a quelques mois mais un recours avait fait traîner les choses. Le 11 juillet, le Conseil d’Etat a tranché et a donné son feu vert pour une extension du réseau parisien à sa périphérie limitrophe.
300 stations, soit 4 500 vélos, seront donc installées d’ici la fin de l’année dans la trentaine de villes voisines de la capitale.
Bertrand Delanoë l’a officiellement confirmé dès l’annonce du jugement du Conseil d’Etat .

Avec une quinzaine de stations, Aubervilliers sera bien dotée

D’autant que d’autres bornes seront accessibles à proximité : sur la RN2 côté Pantin, où à la Porte de la Villette et à la Porte d’Aubervilliers, côté Paris.
Des stations, on en trouvera le long de l’avenue de la République, avenue Victor Hugo, boulevard Félix Faure ou rue des Cités, dans un rayon de 1,5 kilomètre à partir de la frontière avec le 19e arrondissement.
Avec approximativement 200 Vélib’, Aubervilliers, parce que son centre-ville est plus proche de Paris, disposera d’un parc plus fourni que sa voisine Saint-Denis.

Mais ce n’est pas tout. En plus des Vélib’, d’autres vélos en libre service seront également à la disposition des Albertivillariens à partir du printemps 2009.
Il s’agira cette fois du réseau Velcom’. Basé sur le même principe que le Vélib’ (avec des formules d’abonnement de 1 euro à 29 euros, à la journée, à la semaine ou à l’année), ces cycles-là seront à enfourcher pour se déplacer dans les limites de l’agglomération Plaine Commune.
Une course à Saint-Denis, une sortie au parc de La Courneuve, etc.

Les huit villes de la communauté se partageront 50 stations et 450 vélos

Comme pour Vélib’ (mais cette fois-ci c’est Plaine Commune qui a passé le marché et plus Paris), la prestation sera assurée par la société JCDecaux en complément d’un contrat plus global sur l’exploitation du mobilier publicitaire du territoire.

Pour éviter la confusion, les vélos Velcom’ seront d’une couleur différente des vélos gris de Vélib’. Important.
Car l’on ne pourra pas garer son Velcom’ dans une station Vélib’ et vice-versa.
Bien que le mode de fonctionnement des deux réseaux sera exactement identique (première ½ heure gratuite, possibilité d’utiliser Navigo, tarifs à l’identique, etc.), les attaches, elles différeront !

Pourquoi ? Pas pour une raison technique, mais pour un motif juridique. Si les vélos avaient été interchangeables, l’appel d’offres pour la mise en place de Velcom’ en aurait été faussé au profit de JCDecaux.
Et donc ses concurrents n’auraient pas pu concourir à armes égales sur ce nouveau marché de vélos en libre service (que JCDecaux a finalement emporté !). Ce qui aurait été illégal.

D’où le distinguo fait entre les deux réseaux qui obligera les usagers à changer de monture suivant la frontière qu’ils franchiront (pour faciliter la chose, des stations Velcom’ et Vélib’ seront en vis-à-vis aux endroits stratégiques).

Hormis cette contrainte, Vélib’ et Velcom’ simplifieront, à coup sûr, la vie d’un gros peloton d’usagers.
Au quotidien, par exemple, pour rejoindre une station de métro et raccourcir ainsi son temps de trajet domicile-travail.

Restera à faire en sorte de développer des pistes cyclables en ville (jusque-là rares sur le territoire de la communauté d’agglomération) pour assurer la sécurité de ces nouveaux vélocipédistes.
Justement, c’est prévu dans le cadre du Plan Local de Déplacements adopté par Plaine Commune en début d’année.
Avec une vraie carte d’itinéraires balisés pour les vélos…

Frédéric Medeiros
Le 18 juillet 2008