A propos du campement des squatters
Depuis le début, j’ai soutenu l’OPHLM de notre ville pour que lui soit restitué les appartements occupés par la force par des familles à la recherche de logements sociaux.
Depuis le début je rappelle que les logements sociaux sont attribués selon des procédures contrôlées et démocratiques et que nul n’a le droit de passer devant les 3800 demandeurs de logement d’Aubervilliers.
Depuis le début j’insiste sur la nécessité de construire partout les logements sociaux qui manquent et singulièrement dans les villes pour l’essentiel de droite qui ne respectent pas la loi S.R.U., minimum de 20 % de logements sociaux.
Depuis le premier jour, je demande à la préfecture d’organiser les rencontres nécessaires pour que le logement des familles concernées soit examiné.
Et ce matin, sans prévenir, ni les autorités, ni moi-même, maire de cette ville, un ministre du Gouvernement, Madame Rama YADE, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, est venu de fait exprimer sa condamnation de la ville d’Aubervilliers et de son OPHLM.
Madame la secrétaire d’Etat a une curieuse conception du respect de la loi, des décisions de justice, sans rien dire du fonctionnement de l’Etat et du gouvernement.
Cette provocation d’un membre du gouvernement est absolument scandaleuse.
Je lui suggère toutefois d’utiliser son autorité pour que soit organisé rapidement, en concertation avec sa collègue Christine BOUTIN, chargé du logement, la table ronde à la préfecture de Seine-Saint-Denis, afin de rechercher les solutions d’hébergement d’urgence et de relogement hors Aubervilliers, des familles qu’elle prétend soutenir.
Ce serait plus efficace et convaincant que de venir se faire une publicité mensongère sur le dos d’une ville qui n’a certes pas de leçon d’humanité et de solidarité à recevoir de l’actuel gouvernement.
Pascal BEAUDET
Maire d’Aubervilliers
Le 6 septembre 2007