Communiqué du Président de l’OPHLM
Dans notre ville, où 41 % des habitations sont dédiées à du logement social, ces
occupations sont inacceptables.
Ces appartements squattés étaient pour certains attribués, en cours d’attribution ou
en programmation de travaux.
Ils étaient destinés à des familles d’Aubervilliers en
attente, souvent depuis longtemps, d’un logement décent.
Comme d’autres bailleurs sociaux nous sommes confrontés à ce phénomène
grandissant.
C’est pourquoi, l’O.P.H.L.M, pas plus que les locataires, ne peuvent
accepter une telle situation où la force prendrait le pas sur le droit.
Nous exigeons que l’Etat assume toutes ses responsabilités. Les occupations
illégales et abusives de logements sociaux doivent cesser. Le développement de ce
phénomène doit par ailleurs faire prendre conscience aux pouvoirs publics de
l’insuffisance criante de la politique du logement en France et des risques qui en
découlent.
Des mesures urgentes s’imposent telle que l’obligation de la construction et de la
réhabilitation de logements sociaux sur l’ensemble du territoire pour permettre ainsi à
chacune et chacun d’avoir un logement décent pour y vivre et ne pas être condamné à la
marginalisation.
Face à la situation que connaît Aubervilliers : plus de 3800 familles inscrites au fichier
de demandeurs de logement, et encore près de 2000 logements sans élément de confort
dont certains sont même insalubres, l’O.P.H.L.M se doit de faire preuve de fermeté.
Aucune négociation n’est envisageable concernant les occupations illégales.
Aucun
relogement après expulsion n’aura lieu de la part de l’O.P.H.L.M pour quelques
occupants illégaux que ce soit.
Le droit au logement passe par l’obligation pour toutes les communes à disposer
d’au moins 20 % de logements sociaux, Aubervilliers compte plus du double de ce que la
loi oblige.
Ce droit au logement ne peut s’appliquer sans se préoccuper d’une meilleure
répartition des logements sociaux sur l’ensemble du territoire.
Ne pas le faire se
traduirait par une aggravation des difficultés dans les villes où les populations sont déjà
fortement fragilisées.
Sur une question aussi essentielle que celle-ci, il ne faut pas se tromper de cible et
donner de faux espoirs aux mal-logés et aux demandeurs de logement.
Sans la
construction massive de logements sociaux accessibles à tous et répartis équitablement
sur le territoire national et en particulier dans la région Ile-de-France, la crise du
logement perdurera.
Gérard DEL-MONTE
Président de l’O.P.H.L.M
le 26 juin 2007