Un City Stade à l’angle des rues Albinet et Gaëtan Lamy
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Va taper le ballon dans le quartier... impossible, gars. Et ce terrain, vague, pourvu de deux cages et d’un gazon ?
Zyva ! Effectivement, il faut l’avoir vu pour comprendre que, sur cet espace à l’angle des rues Albinet et Gaëtan Lamy, tout passement de jambes serait susceptible de conduire le - téméraire - footballeur vers la médecine sportive.
Là, l’herbe est folle et l’aire de jeux pourvue d’ornières. En fait de joueurs, ce sont surtout les autos qui auront occupé l’espace. Gazon maudit !
C’est en ces lieux que durant les années 90 finissantes s’élevait un des plus gros squats de la région parisienne : Squat Barrès, du nom de la défunte entreprise autrefois sise.
Depuis, l’herbe a poussé et les espérances en terme d’équipement aussi. Nour-Eddine Skiker, animateur à l’Omja, se souvient que les jeunes du quartier ont très tôt projeté de former une équipe de foot, irréalisable dans ce contexte : « Un mini stade ?
C’était la première demande des jeunes et
ça vient de loin. »
Très vite, il sera donc revendiqué un terrain avec gazon synthétique.
On gardera ici à l’esprit que cette perspective n’a pas toujours fait l’unanimité, notamment si l’on considère l’argumentaire de voisinage stade = nuisances... Alors, l’idée a fait son chemin.
Un souhait des jeunes
En comité de quartier, les jeunes ont exprimé leur souhait, l’ont argumenté pour manifestement convaincre les habitants.
De sorte que le mini stade a logiquement fait partie des revendications au moment des Assises de la jeunesse.
Cette intention s’est également croisée avec la force de proposition du Conseil local des jeunes (CLJ), si bien que, avec la ville, les jeunes ont été étroitement associés au projet.
Il fallait donner du temps au temps, ils auront aussi appris cela les mômes.
La réalisation d’un vrai stade, pour mini qu’il fût, exigeait des délais.
Une étude s’imposait, menée par l’Unité territoriale Parcs et Jardins d’Aubervilliers, par convention avec Plaine Commune.
Avec l’Omja et le CLJ, les jeunes se sont impliqués dans pareille démarche allant jusqu’à visiter - avec les experts - des terrains de conception proche à celle escomptée au Landy.
Pas déçus : les besoins réels définis, 120 000 euros ont été inscrits au budget communal.
Et en mai, le dessin définitif a été retenu. « Ça va donner une autre respiration.
Un vrai lieu en plein air pour organiser des activités de proximité, avec les habitants, leurs enfants : c’est un outil important dans l’animation du quartier »,
se félicite Nour-Eddine Skiker.
Un atout pour le quartier
L’outil ? Un terrain de 19 x 35 mètres clôturé par un treillis soudé de
2 mètres de haut et surmonté d’un filet pare-ballon de 4 mètres... soit 6 mè-tres de hauteur sous mini-stade car le tout est chapeauté d’un autre filet.
Et le gazon ? Beni, c’est-à-dire synthétique - sablé caoutchouté, poil
55 millimètres (Cf. le poil du Delaune 1re génération n’affichait que
23 millimètres, fait-on valoir du côté des services techniques) et d’une qualité équivalente à celle des stades Delaune et Dr Pieyre.
Tout ça approuvé à l’unanimité du conseil municipal du 31 mai et livré début juillet...
Eric Guignet
le 7 juin 2007