Excellent pour la mémoire
Ne jamais jouer avec son mari !
Ou alors c’est le divorce
quasi assuré ! », plaisantent
Colette et Gilberte qui appliquent ce
principe à chaque partie disputée.
Depuis des années, ces deux
joueuses de bridge du club municipal
d’Aubervilliers s’accordent parfaitement
et ne « se fâchent jamais ».
Deux
fois par semaine, elles se retrouvent
dans la salle réservée au CMA pour
des parties où le bavardage n’est pas de
mise.
Ce qui n’empêche pas la cinquantaine
d’adhérents de se rattraper
entre les tours de table.
Nouveau président mais ancien
adhérent, Henri Constans ne tarit pas
d’éloges sur le bridge qui occupe
désormais une grande partie de son
emploi du temps d’ingénieur retraité.
Membre de la ligue de la Vallée de la
Marne, on lui doit deux champions
de France scolaires au collège Henri
Wallon, un partenariat réussi avec
l’école Jules Vallès, et l’organisation de
la finale du comité prévu à Aubervilliers
le 15 mai prochain.
« Je ne suis
pas tout seul dans l’aventure, tempère
ce vigoureux sexagénaire, et je crois
que le bridge est accessible à tous,
à condition d’en fournir les clés pour
le décoder et la patience pour l’enseigner.
»
Justement, au CMA on se fait fort
d’accueillir les débutants et de leur
inculquer les bases en douceur.
Ce
fut le cas pour Lionel, pharmacien
de métier, qui entame sa deuxième
année et peut déjà s’asseoir à une
table sans complexe.
« On est prêt à
mettre en place des séances, le soir,
après le travail si on a des demandes »,
assure Henri Constans qui s’inquiète
de l’équilibre des générations.
« Avant, les gens sortaient le soir,
aujourd’hui, la crainte a pris le dessus
et on a abandonné ce créneau, mais
on garde l’espoir... »
Des nouveaux attendus donc, de
main ferme, dans les locaux de la rue
du colonel Rol Tanguy (ex-rue Lopez
et Jules Martin).
Là, le CMA peut
installer jusqu’à huit tables de quatre
joueurs.
Repeint et réaménagé, le
siège du bridge a bénéficié de la réhabilitation
engagée par l’OPHLM
dans cette résidence.
Maria Domingues
Le 7 mars 2007