Une nouvelle campagne de sensibilisation
Contenu
S’il est un thème inoxydable,
capable de mobiliser une
assemblée la soirée entière,
c’est bien celui de la propreté
dans l’espace public.
La moindre
réunion de quartier est propice à
remettre la question sur la table. Avec
souvent un constat amer : « La ville
est sale, les gens ne respectent plus
rien, les cantonniers ne font pas leur
boulot », entend-on.
Les reins endoloris après avoir
ramassé trois cents kilos de gravats
déchargés incognito d’une camionnette,
rue de la Gare, les agents visés
peuvent trouver la critique facile.
« J’affirme que 90 % des rues sont
balayées tous les jours, lavées une
fois par semaine, et tout ça sur 80 %
du temps de l’année », lance Henri
Clément, le directeur de l’Unité territoriale
propreté et cadre vie d’Aubervilliers.
Avec 7 balayeuses, autant de
laveuses, 7 véhicules de collecte et de
transport des déchets, il dispose d’une
armada que ses voisines lui envient.
90 % des rues balayées
Tous les jours
Plaine Commune ne ménage pas
ses efforts.
L’heure est à la recherche
de solutions qui amélioreront les services
rendus à la population.
C’est
dans ce but que, déjà en janvier 2004,
avait été réorganisé le travail des
équipes du nettoiement sur la commune.
Un an plus tard, la fréquence
de collecte des encombrants était passée
de une à deux fois par mois.
En septembre 2005, un véhicule
aménagé était allé à la rencontre des
habitants.
En mai et juin 2006, les
quartiers du Landy, de la Villette-
Quatre-Chemins et de Paul Bert
avaient été toilettés de fond en
comble.
Enfin, voici quelques jours,
le premier coup de pioche d’une
deuxième déchèterie communautaire
a résonné sous le rond-point de la
A86.
« Malgré les moyens déployés, des
riverains ont l’impression qu’on ne
nettoie jamais leur rue parce que,
sitôt notre passage, des gens indélicats
salissent derrière nous », reprend le
technicien.
Il tient à jour une liste
noire des secteurs où, de jour comme
de nuit, les agents seront certains
de tomber sur un tas d’ordures ou des
encombrants déposés là en dehors
des dates d’enlèvement.
« Au mois
d’octobre, nous avons ramassé
714 tonnes de dépôts sauvages », précise-
t-il. « Malgré toute notre bonne
volonté, les gens doivent se prendre
en main ».
Une campagne de sensibilisation
La municipalité se dit à l’écoute des
doléances et a appuyé le combat perplusmanent mené contre la saleté.
Dans
quelques jours, des centaines d’affiches
fleuriront sur les murs de la ville.
Elles inciteront chacun et chacune à
faire preuve de civisme et de citoyenneté
vis-à-vis de leur environnement.
« C’est une campagne de sensibilisation
destinée à renforcer une prise de
conscience salutaire », indique-t-on à
la direction de la Communication.
Trois visuels traitent sur un mode
humoristique la question des déchets.
Avec, en exergue, ce message « Tous
acteurs, tous concernés ».
Par ailleurs, depuis le mois dernier,
une escouade de 5 agents assermentés
traque ceux qui prennent les trottoirs
pour des bennes à détritus.
Un simple
sac-poubelle déposé illégalement peut
coûter 441,36 € d’amende au contrevenant
identifié.
Dans les faits, la
pénalité dépend du profil du jeteur.
« Il est d’usage de sermonner et d’expliquer,
puis de sanctionner, en cas de
récidive ».
La police municipale, elle aussi, a
pour mission de traquer les dépôts
sauvages et leurs auteurs. Si tout le
monde s’y met, c’est sûr, la ville sera
plus belle.
Frédéric Lombard
Le 7 février 2007