Archives de la Ville d’Aubervilliers

Faire son beurre avec la Miel

publié le 7 février 2007

Classique, l’ancien propriétaire est
parti à la retraite tout comme cette
génération de patrons qui, d’ici une
quinzaine d’années, devrait passer le
témoin.
Devrait ? Selon le Conseil
économique et social de la région
Ile-de-France, la transmission d’entreprise
en matière de TPE - c’est-à-dire
dont l’effectif est inférieur à 10 salariés- relève du parcours du combattant.
Sur ce terrain de paperasseries,
M’Hamed faisait figure de novice.
Après 7 ans d’enseignement de mécanique
à Jean-Pierre Timbaud, il décide
effectivement de franchir le pas et
de se faire entrepreneur.
Sa motivation
? Les difficultés de ses élèves pour
trouver une boîte, un boulot : « On
n’arrivait pas à les aider sur ce point.
Jeunes du 93, dur dur ! J’ai listé
95 garages sur Aubervilliers et très
peu d’élèves des établissements de la
ville pour s’y trouver un emploi... »
Alors quoi ? Multimarques sous
l’enseigne de celle aux chevrons, M’Hamed et son mécano - Yamina officie à la compta - assurent l’entretien
courant : embrayage et vente de
voitures (on peut commander)
neuves et occasions, le tout avec une
tarification compétitive, l’intention
d’être proche du client 6 jours sur
7... de 8 à 18 heures.

Cette nouvelle vie, notre garagiste a
pu se la fabriquer grâce à la Miel.
La Maison de l’initiative économique
locale est une association qui se
consacre entièrement aux dirigeants
et créateurs de TPE sur le secteur
d’Aubervilliers, La Courneuve, Saint-
Denis et Stains.
« La Miel m’a aidé
à monter le dossier, à obtenir des
financements, notamment un prêt
d’honneur de 10 000 euros et une
subvention de 7 500 euros duConseil général.
Ils ont quasiment tout fait : sans leur concours, ç’aurait
été impossible ! » Outre le démarrage
et la recherche de financements, la
Mission appuie quotidiennement le
développement des TPE en termes de
gestion, stratégie, formation des dirigeants...

A 35 ans, M’Hamed Fadil s’imagine
déjà un avenir radieux de petit
patron, dans lequel vidanges, plaquettes
et servofreins fourniraient un
balai continuel et, si tout allait bien,
des emplois à de futurs apprentis
d’Aubervilliers. Mektoub !

Eric Guignet
Le 6 février 2007