La Roseraie veut déménager en 2009
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Sollicitées, la Ville et Plaine Commune lui ont cherché un autre site sur Aubervilliers.
Trop petit, le terrain Olivetti, en face du Landy, a été
écarté. Seule possibilité foncière à même de convenir aux besoins très conséquents en surface de La Roseraie, l’emprise située entre le Marcreux et l’avenue du président Roosevelt.
Un ensemble de parcelles progressivement rachetées depuis la fin des années 80 par la Ville et la société d’économie mixte, la Sidec, qui agissait en son nom, dans la perspective d’un réaménagement complet de ce périmètre dégradé.
Une réserve foncière disponible de 50 000 m2
Une réserve disponible car l’opération était en suspens à cause de son coût.
En douze ans, seulement 25 % de la surface visée (13 hectares) avait pu être acquis.
Un temps, un parc de 2,5 hectares, dans la continuité du square Eli Lotar, avait été évoqué, comme une sorte de coulée verte reliant le canal à l’avenue.
« Mais cela aurait été beaucoup trop cher », explique Joël Demartini, le directeur général de l’administration communale, qui suit le dossier d’un point de vue technique.
Car un parc, c’est du terrain non construit, et donc sans aucun retour sur un investissement transformé en perte sèche.
Un scénario trop lourd
à porter pour les finances de la Ville.
En revanche, l’arrivée de L’Hôpital Européen de la Roseraie aurait l’avantage de
« tirer vers le haut » un quartier qui en serait fortement dynamisé (sur le secteur, des petits programmes de logements et d’activités verraient aussi le jour).
L’établissement, avec ses quelques 500 lits, occuperait une surface de 36 000 m2.
Avec des bâtiments construits le long de l’avenue et de la rue du Chemin vert.
« Et le dégagement suffisant pour une possible extension à venir », précise Joël Demartini.
Un changement de propriétaire
Depuis l’hiver dernier, c’est La société italienne Villa Maria qui gère l’hôpital.
Un établissement indépendant de sa voisine la Polyclinique d’Aubervilliers, qui, elle, remplit le rôle d’un centre de santé (avec 200 praticiens et 1 500 patients par jour pour des consultations et des soins mais sans hospitalisation).
De déménagement, pour celle-ci, il n’est pas question actuellement, comme l’a indiqué à Aubermensuel, sa directrice générale, le docteur Corinne Ghozlan*.
Du côté de l’Hôpital Européen de la Roseraie, où un architecte travaille déjà aux futurs plans, on aimerait que l’opération se fasse pour la fin 2009. La Ville aussi !
Reste à convaincre Plaine Commune de prendre à sa charge une partie des emprunts faits il y a quelques années pour acheter les terrains car la vente Villa Maria ne couvrira pas tout, loin s’en faut... Et ça, ce n’est pas encore acquis.
* Dans une première version, cet article liait le sort de ces deux structures dans un même projet de déménagement.
Le docteur Corinne Ghozlan, la directrice générale de la Polyclinique, a démenti.
Précisant que les deux établissements étaient indépendants l’un de l’autre : " De même que l’Hôpital Européen La Roseraie est un établissement d’hospitalisation indépendant qui appartient à un groupe italien (Villa Maria), la Polyclinique d’Aubervilliers est également une organisation indépendante structurée sous forme associative, loi 1901 ".
Du coup, le projet de l’Hôpital n’est pas le sien : "La Polyclinique d’Aubervilliers représentée par sa présidente madame Stella Rozan et dont la direction opérationnelle est assurée par madame Corinne Ghozlan n’a pas actuellement de projet de déménagement."
Le 4 octobre 2006