Incendies et dégradations après la mort d’un adolescent
Suite à la mort d’un adolescent, victime d’une chute en scooter, vendredi 1er avril, dans le quartier du Stade de France, une centaine de jeunes ont incendié des voitures et vandalisé des commerces, dans les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche.
L’enquête judiciaire n’a pas encore permis d’établir officiellement les circonstances exactes et précises de la mort de Karim, 17 ans.
Compte tenu des circonstances, ces conclusions sont très attendues.
Au lendemain de ce week-end éprouvant pour les riverains des quartiers concernés (Presles, Quatre-Chemins, Landy), une évidence s’impose dans la tête de tous, élus, population et pouvoirs publics : rien ne justifie le déchaînement de violence qu’a subi Aubervilliers.
Une fois de plus, c’est la population d’Aubervilliers qui a trinqué et c’est peu dire que c’est profondément injuste.
Les forces de l’ordre ont procédé à une cinquantaine d’interpellations, près de 30 gardes à vue.
Dimanche 3 avril, une vingtaine de jeunes étaient présentés au Tribunal et une dizaine restaient en garde-à-vue.
Certains majeurs risques jusqu’à cinq ans de prison, peine prévue en cas d’incendie volontaire.
Ce n’est pas le hasard du calendrier qui avait conduit le maire Pascal Beaudet et son adjoint à la sécurité, Bernard Vincent, à rencontrer le vice procureur de la République et le commissaire Guillaume Cardi, le 22 mars dernier.
Alerté depuis plusieurs mois déjà sur la situation préoccupante de certains quartiers, le maire avait réussi a attiré l’attention des pouvoirs publics.
La récente et cruelle actualité a confirmé l’extrême urgence à mettre en œuvres des mesures efficaces pour endiguer cette montée de la délinquance à Aubervilliers, comme ailleurs.