Archives de la Ville d’Aubervilliers

Je t’aime donc je critique...

publié le 1er décembre 2004

Les femmes (62 %), les plus de 50 ans (majoritaires), les personnes habitant Aubervilliers depuis plus de 10 ans (80 %), ou les retraités (42 %) sont sur-représentés.
Inversement, les demandeurs d’emploi (3,2 %) et les femmes au foyer (2,7 %) y ont peu participé. La subjectivité de cette « photographie d’Aubervilliers » tire tout de même sa crédibilité par le fait que les répondants connaissent bien leur ville et s’y investissent pour une grande part.

Des avis qui divergent
Deuxième point, ils ne sont pas toujours d’accord entre eux. Par exemple à la question « Vous plaisez-vous à Aubervilliers ? », 53 % répondent de façon positive, 43 % de façon négative.
Les uns mettant en avant l’attachement à la ville, les relations sociales,
la qualité des équipements et la proximité de Paris, les autres exprimant de la nostalgie, des problèmes de sécurité et d’incivilité, la tristesse et la saleté
des rues.

Même tendance pour « Aimez-vous votre quartier ? », 55 % de réponses positives contre 41 %, avec encore des désaccords, parfois profonds. Ainsi,
à Robespierre, certains notent « quartier calme et convivial » ou « bon voisinage », d’autres pointent « trop de cultures différentes », « insécurité »,
« triste et sale »...
Mais s’il y a net désaccord entre ceux qui estiment que le positif l’emporte et ceux qui pensent l’inverse, tout le monde s’accorde sur ce qui est le plus positif et ce qui est le plus négatif.
Les équipements, les activités et la vie associative sont très appréciés, ainsi que la localisation de la ville, les facilités de transports, les espaces verts qui s’améliorent, les commerces, l’habitat (souvent évoqué à titre personnel...) et la « culture locale » riche en relationnel.

D’ailleurs, à la question « Quelles qualités doit conserver Aubervilliers à l’avenir ? », c’est cet état d’esprit spécifique de la ville
qui motive les réponses les plus
nombreuses : « politique sociale »,
« richesse culturelle », « le sport », « la diversité » et « l’humanité » ressortent le plus souvent.
A l’opposé (« Qu’appréciez-vous le moins ? »), beaucoup critiquent en priorité la saleté, les dégradations et les nuisances, le manque de respect
et de sécurité.
Viennent ensuite les problèmes de logement, de circulation, l’appréhension des cultures étrangères et des commerces qui vont avec, le manque d’espaces verts et la réputation de la ville.
On retrouve
les mêmes thèmes abordés pour : « Quelles qualités Aubervilliers doit acquérir à l’avenir ? » Alors qu’à la question « Que pensez-vous nécessaire d’améliorer ? », c’est le commerce qui passe en tête (60 %), devant les espaces verts (55 %), le logement (53 %), la circulation et le stationnement (51 %), l’emploi (43 %) et les transports (40 %), les équipements arrivant en dernier (22 %).

Rapportée aux quartiers, la question obtient des réponses similaires, certains ayant même carrément écrit « Idem », avec en plus une phrase retrouvée plusieurs fois : « Il faudrait accorder autant d’efforts qu’autour de la mairie ».
Point intéressant à noter, à la
question « Quelle image avez-vous d’Aubervilliers ? », les réponses négatives l’emportent nettement (57 %) sur les positives (18 %), les autres réponses exprimant une image mitigée. Ce qui montre que si la majorité des répondants se plaisent à Aubervilliers, ils en ont toutefois une image négative.

Et si seulement 38 % des personnes comptent rester, ils sont encore moins nombreux à vouloir partir (29 %), un tiers des répondants sont incertains.
Tous ces points de vue ont été intégrés au diagnostic du PLU.

Alexis Gau