Fausse herbe pour un vrai régal
Il suffit de passer devant le stade du Dr Pieyre, rue Barbusse, pour se rendre compte du changement.
Même en voiture, le vert soutenu du stade de foot ne manque pas d’attirer l’œil averti de celui qui a connu la couleur ocre du terrain avant travaux.
En se rapprochant, même en sachant qu’il s’agit d’un terrain synthétique, on en doute un peu, tellement cela ressemble à une vraie pelouse.
Il faut mettre le pied sur cette parfaite imitation de brins de gazon fraîchement coupés (excepté le parfum, ne rêvons pas !) pour casser cette illusion : c’est moins ferme sous le talon que de la terre engazonnée, on a davantage l’impression de marcher sur une moquette épaisse. _ Moins ferme mais plus costaud : sur ce revêtement, les tacles ne risquent pas de laisser derrière eux des trous et bosses si propices aux entorses.
Ce qui fait dire à un responsable du service municipal des sports : « De fait, cette pelouse est maintenant peut-être plus confortable à jouer que celle en herbe du stade Karman, dont la surface est forcément moins régulière. »
Un bond en avant dans la qualité, par rapport à l’ancien terrain aux gravillons qui râpaient les genoux.
De quoi contenter les 900 collégiens, lycéens ou jeunes inscrits à l’Association sportive de la jeunesse d’Aubervilliers (ASJA) qui utilisent cet équipement chaque jour.
« Le terrain n’a plus rien à voir avec avant, mais cela ne s’est pas fait sans mal », indique Cyril Guams, directeur de l’ASJA, allusion aux mois de fermeture pour travaux (qui ont été retardés suite à un problème de livraison du fournisseur) qu’il a fallu gérer.
« Se rendre à La Courneuve a posé des problèmes aux plus jeunes adhérents », explique-t-il. Puis il retrouve le sourire en regardant les petits en question effectuer leur premier entraînement sur le nouveau revêtement :
« Mais maintenant, on est content ».
La fermeture pour travaux
a été dure à gérer
Autre bénéfice important : plus aucune poussière à redouter par temps sec quand la jeunesse sportive locale redoublera d’efforts autour du ballon.
« Les fenêtres en étaient couvertes dès qu’il y avait du vent, on se serait cru au Sahara ! », témoigne avec humour un proche riverain, sportif également donc doublement ravi :
« Le terrain n’a pas l’air mal, il fait plaisir à voir, surtout le soir quand
ils éclairent.
Pour l’instant, je ne l’ai regardé que de chez moi, mais je compte aller y courir très bientôt et voir ça de plus près... »
Alexis Gau