Archives de la Ville d’Aubervilliers

Un répit salutaire pour les aidants familiaux

publié le 2 octobre 2014

On a beau aimer ses proches et faire
son maximum pour les aider, il arrive
forcément un moment où l’accompagnement
incessant devient pesant.
A son tour, l’aidant a besoin d’aide. Comment
faire face aux difficultés du quotidien
avec une personne en perte d’autonomie
ou dépendante, trouver du temps pour
soi et les autres, pouvoir exprimer ses émotions,
mettre des limites ?… Autant de
thèmes abordés lors des rencontres Infos
répit.

Ce dispositif, issu d’une convention entre
la Ville, la Caisse nationale de solidarité
pour l’autonomie (CNSA) et le Conseil
général de Seine-Saint-Denis, permet chaque
mois à une douzaine d’aidants familiaux
de se réunir, en présence d’une psychologue
et d’une conseillère du service
municipal de la Coordination de l’autonomie.
« Le but est de favoriser les échanges
d’expériences entre les participants, de leur
permettre d’exprimer leurs sentiments sans
aucun tabou, de mesurer leur fonctionnement
avec les personnes qu’ils accompagnent
en testant par exemple ce qui marche
chez les autres
 », explique la psychologue
Sarah Rodriguez.

D’ailleurs, au bout d’un an et demi d’existence,
la formule semble faire ses preuves.
« Cela fait du bien de se retrouver dans un
lieu d’échanges ouvert où l’on se comprend
car, si nos proches n’ont pas forcément le
même handicap ou la même maladie, nous
avons tous à peu près des soucis identiques
,
raconte Flavica qui s’occupe de sa fille
adulte, handicapée moteur. La vie au quotidien
est difficile : il faut être constamment
présent, nous ne sommes pas libres
et nous en oublions de prendre soin de notre
propre santé. De plus, la plupart des
aidants n’ont personne à qui parler. Là,
comme nos proches ne viennent pas à ces
rencontres, nous pouvons parler sans retenue.
C’est une aide psychologique importante.

 »

Un avis partagé par Paule dont le mari perd
progressivement la vue. « Pour moi, c’est
important de me rendre compte que je ne
suis pas seule à me débrouiller. Il est intéressant
d’avoir le témoignage d’autres personnes
dans la même situation que soi,
pour éviter de tomber sur les mêmes obstacles.
La psychologue nous donne aussi
son opinion, c’est un appui nécessaire, tout
comme l’aide administrative qui nous a
été très utile dans certaines démarches.
Finalement, je dirais que le groupe aide à
accepter le handicap.
 »

Isabelle Camus
Le 2 octobre 2014

PROCHAINES RENCONTRES THÉMATIQUES

Lundi 6 octobre, 9 h à 11 h
Comment faire face à l’agressivité, le refus
ou la dépression de la personne que
j’accompagne ?

Lundi 3 novembre, 9 h à 11 h
Comment accompagner au quotidien
la perte d’autonomie d’un proche ?

Lundi 1er décembre, 9 h à 11 h
Comment poser des limites ?
5 rue du Dr Pesqué.
Tél. : 01.48.11.21.93/92