Archives de la Ville d’Aubervilliers

Michou d’Auber

publié le 18 février 2007

MESSAOUD, 9 ANS, EST UN ENFANT D’AUBERVILLIERS.
Parce que sa mère est
malade, son père est obligé de le placer dans une famille d’accueil.
Nous
sommes en 1960, dans le contexte troublé des « événements » d’Algérie.
Gisèle, la femme chez qui il est placé, décide de travestir l’identité de
Messaoud aux yeux de la population de son village du Berry, mais aussi, et
surtout, aux yeux de son mari Georges, ancien militaire.
Messaoud devient alors Michel, Michou, et c’est sous cette identité,
porté par l’affection de Georges et Gisèle, qu’il s’initie à la France profonde.
Mais le mensonge de Gisèle, bientôt révélé, va mettre en péril cette relation
naissante...

Le réalisateur de La vérité si je mens est parti de l’histoire vraie, mais
romancée de Messaoud Hattou, enfant d’Aubervilliers, devenu acteur,
assistant metteur en scène et scénariste, qui a travaillé principalement avec
Merzak Allouache, Raoul Ruiz et... Thomas Gilou (dans Raï).
Portée à l’écran avec beaucoup d’émotion et de bonne humeur par un
casting de rêve, elle est un message de tolérance et de respect des « autres »,
à mi-chemin entre Le vieil homme et l’enfant de Claude Berri et La vie est
belle de Roberto Benigni.

Une oeuvre tragi-comique universelle qui met en scène des parents et des
enfants qui « s’ouvrent à la différence, à la recherche de racines rêvées et
d’une culture qui leur ressemble ».
Le rôle titre est magistralement tenu par
un jeune enfant d’Aubervilliers : Samy Seghir !

Christian Richard