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Un tunnelier sous le canal

Aux abords de la place Rol Tanguy : premiers signes visibles de l’énorme chantier
à venir. C’est en contrebas du pont que sera creusé le puits, d’où démarrera,
dans un an, le tunnelier qui va creuser notre métro.

Aux abords de la place Rol Tanguy : premiers signes visibles de l’énorme chantier
à venir. C’est en contrebas du pont que sera creusé le puits, d’où démarrera,
dans un an, le tunnelier qui va creuser notre métro.

Télécharger infotravaux de mars 2008 (format pdf - 360 ko - 08/04/2008)
Une bande jaune au sol et
un panneau de signalisation,
le chantier n’a pas
l’air très important, quelques
ouvriers seulement s’activent sur
une canalisation d’eau.

L’impression est trompeuse… Car à
la mi-mars, des travaux d’une autre
ampleur vont s’engager.
C’est au pied
du Pont de Stains, en effet, que les
ingénieurs de la RATP ont prévu de
creuser le puits d’introduction du
tunnelier qui sera utilisé pour percer
l’essentiel des 3,8 kilomètres de la
ligne 12 prolongée de la Porte de la
Chapelle à la Mairie d’Aubervilliers.
Dans un an, la machine, un serpent
géant de fer et d’acier doté d’une
tête foreuse, sera acheminée, pièce
par pièce et par convoi spécial, à
Aubervilliers.

Des dispositions particulières prévues pour la sécurité et la circulation

C’est à l’intérieur du profond cratère
qui aura été aménagé près du canal,
au bout de la rue de la Commune de
Paris (un tronçon qui restera ouvert
à la circulation mais seulement dans
le sens de la descente), que la « bête »
prendra vie après avoir été assemblée.
D’abord, pour ramper en direction de
Paris.
En passant sous le canal Saint-
Denis à 20 mètres de profondeur, en
remontant par l’avenue Victor Hugo,
en prenant un virage à droite par la
rue des Gardinoux jusqu’à l’emplacement
de la première station, puis en
suivant l’avenue du Président Wilson
jusqu’au périphérique.

L’énorme tunnelier s’arrêtera là. Pas
question, pour lui, de passer sous la
rocade parisienne, les fondations de
l’ouvrage n’y résisteraient pas !
C’est
pourquoi, au carrefour du périph et
de l’A1, le monstre sera démonté et
extrait du sous-sol via un autre puits
aménagé à cet effet.
Re-convoi et
retour au puits du Pont de Stains où
le serpent reprendra son cheminement
mais, cette fois-ci, dans l’autre
sens, vers la Mairie d’Aubervilliers,
qu’il dépassera de quelques centaines
de mètres (afin d’aménager l’arrière
gare du terminus) pour finir son
périple au puits Valmy (à La Courneuve,
sur le boulevard Pasteur).

Et la liaison avec la station de la
Porte de la Chapelle, alors ?
Le percement
se fera avec des moyens mécaniques
moins impressionnants…mais plus sûrs pour le périphérique.
Tout en forant, le tunnelier assurera
la pose des voussoirs qui, mis bout à
bout, formeront la voûte de l’ouvrage.
Ces morceaux de parois préfabriquées
d’un poids de 6,8 tonnes chacun
seront acheminés par péniches.
Le canal sera également mis à profit pour
évacuer les 300 000 m2 de déblais qui
sortiront de terre.
Un transport fluvial
qui permettra d’éviter la thrombose
pour l’avenue Victor Hugo (par route,
il aurait fallu 20 000 rotations de
semi-remorques pour faire le même
travail).

L’énorme chantier serait donc sans
conséquence sur la circulation ?
« Si,
mais limitée, assure Alain Degenne, le
technicien de la Ville et de Plaine
Commune chargé de suivre les travaux engagés par la RATP. Au niveau
du pont, l’avenue Victor Hugo perd
une de ses quatre voies : celle de droite
dans le sens Porte d’Aubervilliers-
Mairie.
Une neutralisation sur une
centaine de mètres pour toute la
durée du chantier, soit trois ans, afin
que ce bout de chaussée serve d’accès
au site pour les équipes et les engins
qui y travailleront. »
Dans ce même
sens, l’arrêt du bus 65 sera déplacé
du pont à l’angle du boulevard Félix
Faure.

A un kilomètre de là, plus discrets
parce que sur un site moins passant,
les travaux pour l’aménagement de la
future station Proudhon-Gardinoux
débutent aussi…

Frédéric Medeiros
Le 5 mars 2008

 

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