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Short cuts in the Maladrenuit*



Retours furtifs sur la 2e Nuit Blanche orchestrée – ce samedi 1er octobre – sur le plus atypique des quartiers d’Aubervilliers…

Retours furtifs sur la 2e Nuit Blanche orchestrée – ce samedi 1er octobre – sur le plus atypique des quartiers d’Aubervilliers…

Short cuts ? Oui, Short cuts, façon Robert Altman et pour rappeler que cette Nuit Blanche à la Maladrerie 2011 made in Auber se fendait d’une thématique cinéma.

Ecran noir, nuit blanche dans le labyrinthe électrifié de la Mala, ça le fit avec des mômes déambulant/criant comme dans Jour de Fête – ceux-là happés fugitivement par le Studio numérique ambulant – avec Bibi en Tintin reporter loupant les projos-concerts du Ciné Trio (Médiathèque Michaux, il était tôt)… mais c’était bien, les minots nous l’ont dit et Jarod aussi.
Jarod, un personnage caméléon, recroisé in situ et dans le film de la nuit : « Faut aller voir l’installation de Thierry Fournier. Une caméra cachée qui filme tous les gens qui rentrent dans le champ… l’artiste a créé un logiciel qui fait que, alors tu te balades dans le champ, un filet rouge te suis, t’encadres… c’est projeté sur un mur », tuyaute-t-il.

Usual Suspects qu’il a appelé ça Thierry Fournier. Suspects, vidéo, suivis, tracés, vidéosurveillance !
« Ce qui m’intéresse, c’est la façon dont on transforme le réel en fiction.
Comment des choses complètement banales deviennent fictionnelles, à la fois dans l’univers de la surveillance et celui de la fiction/divertissement.
Il y a une sorte de fil commun qui traverse les blockbusters, le 20 heures, la téléréalité et le monde de la surveillance. Regardez un sujet de TF1 : quand il n’y a rien à dire, on filme une porte, la rue…
 », lâche le créateur.
Ca fonctionne bien ce trip en noir et blanc, grain d’image HBO, sur un mur de hall de la cité.

Déambulation manière Petit Poucet suivant au sol les affichettes du Collectif Albert qui entreprit là une installation photographique et participative marrante, Nous sommes tous des Acteurs : alors oui Albert Piccoli, Albert Marielle, Albert Duperey… tous des acteurs d’Albert Villiers, hé hé.

Flash back sur 21.32 et une petite phrase du maire, Jacques Salvator : « Tant que les travaux du Fort [d’Aubervilliers] n’ont pas commencé, et compte tenu de son succès, la Nuit Blanche a toute sa place à la Maladrerie. »

Petite foule ici, plus clairsemée là. On enquille les spots et monte dans le Bus de l’Alternative nomade. Pluie du Nord, Amours Zouloues, Los Vigilantes (Un conte politico-poétique du sub-commandante Marcos… entre autres documentaires regardables à l’arrière et au tiers de l’engin.
A l’avant, ça bouge et remue le système qui fait tanguer le transport pas commun… qui projette des films à prises de vues décalées sur ses baies vitrées : « hé, le car on l’déplace ou y s’déplace ? », s’éberlue un ado.

Atmosphère, atmosphère dans l’antre de Djo-Art : Atelier grand ouvert de l’artiste pour l’entendre et la regarder l’Arletty – « Je suis comme je suis », qu’elle disait.
Elle était belle et Djo-Art l’a bien saisie, peinte, sur un écran de 170 X 170.
Accordéons et sons du Front pop’ en arrière plan, on zyeute la dame dans le noir des yeux de la nuit blanche. Il est encore tôt…

Vintage Movie Stars by Pierre Terrasson vantait le programme officiel de la Nuit.
Les photos du grand Pierre rétro-projetées sur un mur, ça a plu, surtout qu’il y avait surtout de la Rock star au menu et façon backstage… Alain Bashung on t’aime.

Eric Guignet
Le 3 octobre 2011

* La Maladrenuit, c’est Jarod qui nous l’a dite…




 

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