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Les mauvais comptes de l’Etat

Un sou est un sou ». Alors, forcément, quand ce sont cinq millions d’euros qui manquent... Avec une population qui a passé la barre des
70 000 habitants, Aubervilliers a de nouveaux besoins et se doit de réaliser des investissements conséquents.

Un sou est un sou ». Alors, forcément, quand ce sont cinq millions d’euros qui manquent... Avec une population qui a passé la barre des
70 000 habitants, Aubervilliers a de nouveaux besoins et se doit de réaliser des investissements conséquents.

Faudra-t-il qu’elle se débrouille seule ? C’est la question qui se pose aujourd’hui.
Car cette croissance démographique de 13 % n’a pas été suivie d’une même augmentation des fonds d’Etat auxquels la Ville peut prétendre.
Chaque année, en effet, pour compenser une partie des charges transférées vers les collectivités locales au moment de la Décentralisation, l’Etat leur verse une Dotation globale de fonctionnement (DGF).
C’est une des ressources d’un budget communal.
Or, le montant de cette dotation est fixée au prorata du nombre d’habitants.
« Etait », serait-on tenté de dire, tant l’actuel gouvernement rechigne à s’aligner sur les chiffres qui ressortent du recensement de l’année dernière.

Officiellement, ce n’est qu’en 2009 que les montants seront réévalués.
Du coup, les communes qui gagnent des habitants perdent de l’argent !

Pour Aubervilliers, le moins s’élèvera à cinq millions d’euros... (ce que refuse d’entériner le maire).
Et même plus au bout du compte, car les villes ne sont pas les seules collectivités locales à être victimes du bonneteau qui se joue en ce moment.
Pour les Régions et les Départements : à la carte des promesses qu’on leur a fait miroiter un temps, s’est substituée la carte des nouvelles charges qu’on leur fait
supporter.

Quand l’Etat met en avant des baisses d’impôts sur le revenu alors que, parallèlement, il se défausse de ses investissements sur d’autres
et donc n’en assume plus le coût :
le jeu est visiblement truqué !

Du coup, Régions et Départements sont dans l’obligation de faire appel à la fiscalité locale pour s’en sortir. Le plus fort, c’est que le Premier ministre vient de les admonester pour cela !
Parce qu’ils doivent désormais financer de grosses compétences, ces deux échelons cofinancent moins des projets de villes.
Après avoir été l’objet d’un préjudice direct, voici donc ces dernières victimes d’un dégât collatéral ! Et doublement, quand celles-ci font partie d’un regroupement intercommunal.
Car l’Etat, en faisant un nouveau cadeau aux entreprises sur la taxe professionnelle, a aplati la bourse de ces communautés (-2,2 millions d’euros en 2006 pour Plaine Commune) dont c’est la principale ressource.
C’est dans ce contexte, qu’Aubervilliers maintient, mordicus, ses projets...

F. M.
Le 1er février 2006

 

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