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La révolution par les plantes



Les ballons qui s’envolaient au-dessus des Laboratoires d’Aubervilliers, mercredi 25 mai, portaient chacun leur sac de graines, et d’espoir !

Les ballons qui s’envolaient au-dessus des Laboratoires d’Aubervilliers, mercredi 25 mai, portaient chacun leur sac de graines, et d’espoir !

Ensemencer la ville, c’est une des visées du projet « La Semeuse ou le devenir indigène », autour duquel se rassemblent l’équipe des Labos, le cabinet RozO Architectes, les jeunes de l’atelier « Dessins et Jardins » de l’Omja, les bénévoles des jardins associatifs, le théâtre des Frères Poussière, Auberfabrik, des élèves de l’école Jean Macé…
Un projet fédérateur proposé par l’artiste slovène Marjetica Potrc, accueillie aux Labos pour un mois et demi de résidence, et les deux associés de RozO architecture, Séverine Roussel et Philippe Zourgane.

Diversité biologique et culturelle

« Ce projet correspond à une envie des Labos, lieu unique en son genre dédié à l’art contemporain, de s’ouvrir et d’être un espace d’échanges.
La Semeuse répond aussi au désir de la municipalité de voir fleurir des espaces de verdure et de cohabitation
 », explique Marjetica.
Un souhait légitime quand l’on sait qu’Aubervilliers est la ville du département qui dispose le moins d’espaces verts, mais d’une riche diversité biologique et culturelle !
Planter des graines et laisser pousser, entre fissures et sur chaque bout de terre, dans un premier temps, mais pas seulement.

Au printemps 2012, un véritable jardin, constitué de bacs hors-sol, d’une bulle modulable (serre, abris de jardin ou cabane à outils), d’un système de récupération des eaux (symbolique, c’est un début) sera ouvert à tous et proposera une banque de graines, où chacun pourra venir échanger pousses, boutures, plantes et conseils horticoles.

Nourrir sa pensée

Le terrain bitumé devant les Labos prendra ainsi des airs de luzerne et de tournesols et sera aussi un lieu où nourrir sa pensée sur, par exemple, « plantes exogènes ou indigènes », « routes de migration des hommes et celle des végétaux », « bio-diversité contre production de masse de l’industrie horticole », « place centrale des plantes dans la cuisine, la médecine », « bonnes ou mauvaises graines »…
Les ramifications sont vastes et les initiateurs du projet comptent bien essaimer à tout vent.
« Il ne s’agit pas seulement de mettre l’accent sur les bienfaits écologiques de tout projet de plantation urbaine, mais aussi sur son rôle d’agent politique », précise Séverine Roussel, l’une des deux associés de l’agence RozO pour lesquels l’architecture -et le paysage qui l’environne- est aussi « un outil capable d’accompagner des mouvements de libérations et de lutte ».

Claire Darfeuille
Le 26 mai 2011

Les Laboratoires d’Aubervilliers
41, rue Lécuyer
Tél. 01 53 56 15 90

 

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