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En liens avec le monde



Samedi s’est tenu le Village associatif solidaire, lançant ainsi la Semaine de la Solidarité internationale, qui se poursuit jusqu’au 24 novembre. Les associations lauréates de l’appel à projet « Aubervilliers solidaire avec le monde » ont été dévoilées.

Samedi s’est tenu le Village associatif solidaire, lançant ainsi la Semaine de la Solidarité internationale, qui se poursuit jusqu’au 24 novembre. Les associations lauréates de l’appel à projet « Aubervilliers solidaire avec le monde » ont été dévoilées.

Actions solidaires, échanges interculturels… Samedi, à l’Espace Renaudie, le Village solidaire a présenté une quinzaine d’associations albertivillariennes ouvertes sur le monde par leurs initiatives.
Quatre d’entre elles ont été annoncées comme lauréates 2012 de l’appel à projets « Aubervilliers solidaire avec le monde, pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le Développement ».
Animées par des migrants vivant désormais à Aubervilliers, elles ont ainsi chacune bénéficié d’un cofinancement de la municipalité pour un projet de développement dans leur village ou ville d’origine.

Création d’une école, lutte contre le chômage, accès à l’eau potable

Ainsi, l’Association pour le Développement de Niangana-Thiedel projette de construire une école dans ce petit village sénégalais, palliant à carence dans un rayon de 50 km.
De quoi apprendre à lire et à écrire le français à des dizaines d’enfants âgés, de 5 à 7 ans, de Niangana-Thiedel et d’une vingtaine de villages alentour.

Le village de Fondjomekwet, au Cameroun, compte quant à lui plusieurs écoles mais elles sont insuffisamment équipées.
Les jeunes élèves se serrent parfois à six sur des bancs prévus pour trois.
L’Association pour le soutien du village de Fondjomekewt (Asvifo) prévoit donc de financer la construction de bancs, chaises et tables, espérant ainsi lutter contre l’échec scolaire.

Du côté du Bénin, dans la ville historique et portuaire de Ouidah, à 40 km de Cotonou, l’Union générale pour le développement de Ouidah en France (Ugdo) s’apprête à renforcer un organisme de microcrédit qui accordera des prêts à de jeunes apprentis afin qu’ils créent leur activité.

Enfin, dans le village malien de Kabaya, le besoin de rénover la pompe à motricité humaine, seule source d’eau portable, se fait cruellement sentir.
Depuis qu’elle est en berne et que les villageois sont obligés d’utiliser à nouveau l’eau impure des puits traditionnels, les maux de ventre sont redevenus courants.
D’où la mobilisation des membres de l’Association des ressortissants de Kabaya, quatrième lauréat de l’appel à projet.

Reconnaître le travail des migrants dans le co-développement

« Ce que font ces associations de migrants est important car ils participent ainsi d’une chaîne de solidarité autour de ces projets, depuis Aubervilliers avec l’implication de personnes qui ne sont pas originaires de leur pays », a relevé Yacine Diakite en conclusion de la cérémonie.
« Cet appel à projet permet de reconnaître le travail des migrants dans le co-développement, qui vient en complément de ce que la Ville mène dans le cadre de la coopération décentralisée », a expliqué quant à elle Christine Ratzel-Togo.
Toutes deux adjointes au maire, elles ont fait partie du jury, au côté notamment du délégué général d’Etudiants et Développement (E&D), réseau de 1 200 associations œuvrant en matière de solidarité internationale.

Le réseau E&D était d’ailleurs présent au Village solidaire pour présenter ses actions, et notamment l’organisation mercredi du Remue-méninges de la Solidarité internationale à l’espace Fraternité.
Il lancera ce soir-là la campagne IDées, qui sollicite chacun pour repenser les pratiques de l’engagement solidaire, loin des notions de « barrières Nord-Sud ou d’assistanat », a expliqué Hind, de E&D.
« Du théatre, un flashmob pour l’enterrement des vieux concepts de la solidarité internationale, un concert, des vidéos, rendront cette soirée des plus festives », prévoit-elle.


"Au-delà des chantiers solidaires, favoriser les échanges culturels"


De son côté, Florence, institutrice à la retraite, était venue témoigner de son action au sein de l’association La Boucle, et ne cachait pas son amertume.
Au nord du Mali, du côté de Gao et d’Assongo, elle a distribué, il y a quelques années, 5 000 exemplaires d’un manuel de lecture qu’elle a elle-même réalisé et financé.
Aujourd’hui, elle a deux beaux projets en tête, notamment celui de faire circuler, le long du fleuve Niger, une embarcation qui mettrait jeux et livres à disposition des enfants.
Mais «  la situation politique du pays et les tensions sur le terrain bloquent toute perspective d’intervenir », regrettait-elle.

L’association Hors-Cadre, qui aide ici des jeunes à réaliser des courts-métrages et des documentaires, a également mené depuis trois ans des actions de solidarité au Burkina Faso et à Madagascar.
Cette année, elle a participé à la construction d’une cantine scolaire à Madagascar.
L’occasion surtout de s’impliquer dans des animations auprès des enfants.
« Au-delà du chantier, nous souhaitons favoriser au maximum les échanges culturels », ont expliqué Sandra et Abdelhamid, membres de l’association.

Enfin, avant une table ronde sur l’éducation pour tous, et des percussions et danses indiennes et africaines, le court-métrage J’ai habité l’absence deux fois de l’Algéroise Drifa Mezenner, a été présenté par l’association Kaïna Cinéma.
Caméra au poing, Drifa y retrace, dans le quartier de Kouba, l’histoire de sa famille depuis 1992, date du départ de son frère Sofiane vers l’Europe.
Un exil qui n’en finit pas, suscitant la tristesse de sa mère, la colère et l’incompréhension de son père.
Son autre frère, lui, oscille entre espoir et désillusion quant à l’évolution de son pays.
Ce film a interpellé la députée Elisabeth Guigou, qui l’a trouvé « émouvant, sur la douleur et le chagrin de l’exil, plein de poésie aussi ».


Naï Asmar
Le 19 novembre 2012
Photos : Mickaël Barriera

Prochains rendez-vous

Lundi 19 novembre à 18 h
Les jeunes s’impliquent à l’international via l’Omja
Film, débat, préinscriptions aux chantiers de solidarité de 2013
Opéra Bleu, 96 avenue de la République.

Mardi 20 novembre, à 18 h
Restitution des séjours de vacances engagées organisés par l’Omja en Algérie et en Allemagne
Projection-débat, exposition photo
Opéra Bleu, 96 avenue de la République.

Mercredi 21 novembre, à 18 h
Restitution des séjours de vacances engagées organisés par l’Omja en Afrique du Sud et au Vietnam
Projection-débat, exposition photo
Opéra Bleu, 96 avenue de la République.

Mercredi 21 novembre, de 18 h à minuit
Remue-méninges de la solidarité internationale
Avec Etudiants et Développement (E&D), remise du Prix des Initiatives étudiantes pour l’éducation au développement 2012, lancement de la campagne IDées, représentation théâtrale du Gonleg Solidarité Internationale, concert
Espace Fraternité, 2 rue du Dr Troncin.

Jeudi 22 novembre, de 19 h à 22 h
Conseil municipal extraordinaire sur les relations internationales
Présentation de l’action municipale, échanges, délibérations
Espace Fraternité, 2 rue du Dr Troncin.

Vendredi 23 novembre, à 18 h
Café-voyageurs sur le thème de la gestion de l’eau, avec l’association Water you acting for ?
Opéra Bleu, 96 avenue de la République.

Samedi 24 novembre, 14h
Présentation du dispositif de volontariat de l’association Concordia
Opéra Bleu, 96 avenue de la République.








 

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