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Ave Césaire !

Aubervilliers rend hommage à Aimé Césaire (1913-2008) pour le centenaire de sa naissance.
Jusqu’au 26 juin, expos, concerts, films, lectures, conférence et théâtre… tout autour du
poète et de l’homme politique martiniquais.

Aubervilliers rend hommage à Aimé Césaire (1913-2008) pour le centenaire de sa naissance.
Jusqu’au 26 juin, expos, concerts, films, lectures, conférence et théâtre… tout autour du
poète et de l’homme politique martiniquais.
Télécharger le programme (format pdf - 1.4 Mo - 24/05/2013)

J ’ai plié la langue française à mon vouloir-
dire.
 »
Comme ils disent beaucoup
ces mots de Césaire, distillés
comme ça, au cours d’un entretien. Pour le
chantre de la négritude, les mots étaient
décidément importants et ses contemporains
l’avaient
bien compris : « C’est un Noir qui manie la
langue française comme il n’est pas aujourd’hui
un Blanc pour la manier.
Et c’est
un Noir celui qui nous guide aujourd’hui
dans l’inexploré, établissant au fur et à
mesure comme en se jouant, les contacts qui font avancer sur des étincelles
 », écrivait
avec force André Breton, préfacier de
l’auteur du Cahier d’un retour au pays
natal.
Ave Césaire !

Le voilà l’homme qu’Aubervilliers célébrera
tout au long de juin – et point seulement
parce qu’il se trouve un parc Aimé
Césaire
en notre espace ! – pour un hommage
au poète et à l’homme politique
martiniquais : « C’est un hommage important
pour nous, important pour l’universel
car, à tout être humain s’adresse
Aimé Césaire.
Il était à la fois un
homme de raison et de passion… un
homme de combat et un homme de
l’écrit.
Dénonciateur de la colonisation,
il a politisé sa poésie et poétisé
sa politique
 », pose Abderrahim
Hafidi
, maire-adjoint à la Culture.

Césaire, ou rien

Dans le tempo du centenaire de sa naissance,
la municipalité essaime donc tout un
parcours autour de Césaire à partir duquel
l’on se (re)mettra en mémoire sa pensée féconde
et émancipatrice.
Grâce à cet hommage
à entrées multiples, l’on prendra heureusement
pied dans l’univers du Nègre
fondamental.
Ainsi de l’exposition photographique
Héritages… de Nicolas
Derné
, artiste autodidacte, qui pose
un regard sur la Martinique que
Césaire aura laissée en héritage,
cela au moyen d’images pensées
comme de courts poèmes ou des
dialogues imaginaires.

Au cinéma Le Studio,
un après-midi et une
soirée – Couleurs
créoles que ça s’intitule
– sont dédiés à
la culture créole avec
la double projection
de Rue Cases-Nègres
d’Euzhan Palcy, celle
du documentaire Aimé Césaire, un Nègre
fondamental suivi d’un échange avec des
personnalités antillaises : animation musicale
avec l’association Colibri des Iles et
dégustation de spécialités antillaises figurent
au menu de ce mercredi 12 juin…

Plein la vue ? Pour les Yeux et les Oreilles
est une initiative des médiathèques qui se
mettent au diapason d’Aimé Césaire avec un
concert gratuit (le 22 juin à 15 h) à Saint-
John Perse, proposent une ample sélection
de ses livres, tandis que des films sur l’esclavage
et la négritude seront également à
découvrir gratuitement en ligne sur la
Médi@TIC.

Un îlot caribéen au square Stalingrad

Musique ? Pour sûr que cela compte et
c’est l’immense Dédé Saint-Prix qui fera
du square Stalingrad un îlot caribéen au
grand soir de la Fête de la Musique, donc.
Les mots sont importants… la soirée du
19 juin aussi qui convoque Daniel Maximin
– poète, romancier, essayiste et éditeur –
Abdelkader Djemaï, écrivain en résidence
dans les médiathèques d’Aubervilliers,
pour une Conférence-lecture à l’Hôtel de
Ville.
Ces Voix de Césaire s’entendront avec
la participation du Conseil local des jeunes,
de Laetitia Guédon, Jean-Michel Martial
et Patrick Piard.
Daniel Maximin dédicacera
in situ son dernier livre Aimé Césaire,
frère volcan
.

Quoi d’autre ? Une soirée poétique au parc
Aimé Césaire dédiée aux langues maternelles,
une triangulaire théâtrale en mairie…
le programme est détaillé sur aubervilliers.fr.
Terminus Césaire ?
Pas vraiment : si l’on
sait que l’homme aura sa station de métro
située au Pont de Stains (ligne 12), « nous
ferons tout pour qu’elle ne soit pas un lieu
immobile, mais plutôt empli de poésie.
Que les gens qui y passent, s’y arrêtent ! »
défend Abderrahim Hafidi.
Arrêt Césaire !

Eric Guignet
Le 4 juin 2013

 

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